Le sentier des bergers de Belledonne
Juste au-dessus de Grenoble, Belledonne est un massif aux versants abrupts dont la ligne de crête oscille entre 2 500 et 3 000 mètres d’altitude. Et pendant 10 jours, ce tout nouveau GR® (créé en 2017) suit d’anciens sentiers de bergers à travers un terrain technique réservé aux fans de dénivelé et de « gaz ». On traverse tous les étages de la montagne, des alpages aux crêtes minérales en passant par le superbe spot des lacs des Sept Laux. Pour jouer les bergers jusqu’au bout, n’oubliez pas d’embarquer avec vous une tomme de Belledonne à déguster dans l’un des nombreux refuges non gardés.
Tracé itinéraire
→ Ouvrir le tracé GPXJour par jour
Jour 1 : Aiguebelle → Le Pontet
14km
1030m+
Depuis Aiguebelle, montez au hameau de Montgilbert. Montez doucement mais sûrement vers le Fort du même nom et poursuivez jusqu'à atteindre le village du Pontet. Avant le village, une zone de bivouac est aménagée pour les randonneur.
Jour 2 : Le Pontet → Refuge de la Perrière
14,3km
1540m+
Vous entrez dans le sérieux du sujet. Votre longue progression vers les sommets de Belledonne sera récompensée par une vue superbe sur les massifs environnants depuis le col du Chat. Avancez vers le col d'Arbarétan et le lac des Grenouilles (un petit refuge non gardé se trouve juste en contrebas). Gagnez le col de la Perche tout près duquel se trouve une autre cabane sommaire mais confortable, puis le col de la Perrière où se trouve une plus grande cabane plus équipée (électricité solaire).
Jour 3 : Refuge de la Perrière → Refuge de la Pierre du Carre
15km
1200m+
Votre troisième journée commence, si le cœur vous en dit, par l'ascension des Grands Moulins (laissez votre sac caché au pied de la montée pour grimper plus confortablement). Redescendez par le même sentier puis atteignez la Pointe de la Frèche. Passez devant le petit refuge des Férices (non gardé, source à proximité). Descendez les pentes à travers bois pour trouver la rivière du Bens, puis remontez jusqu'au col de Claran (refuge non gardé, attenant à la cabane du berger). Un dernier petit effort pour atteindre le refuge de la Pierre du Carre (gardé) où vous pourrez vous restaurer, dormir au chaud et acheter du ravitaillement pour vos prochains jours.
Jour 4 : Refuge de la Pierre du Carre → Refuge de l’Oule
16,1km
1290m+
Votre journée commence par une montée longue mais facile à travers la forêt pour rejoindre le refuge de l'Aup Bernard (non gardé, source à proximité). Une deuxième grimpette vous attend pour atteindre le refuge de l'Oule (gardé). Pour trouver un refuge non-gardé, prolongez jusqu'au chalet du Léat, posé les pieds dans l'eau du lac du même nom.
Jour 5 : Refuge de l’Oule → Fond de France
12,7km
630m+
Pour récupérer des efforts des derniers jours, engagez-vous sur une simple descente jusqu'au hameau de Fond de France où vous trouverez de quoi vous ravitailler au gîte de la Martinette. Pour trouver une cabane non-gardée, montez au refuge de la Combe Madame. Depuis le hameau, il est facile de rejoindre la vallée en stop pour retrouver le réseau TER à Allevard.
Jour 6 : Fond de France → Refuge des Sept Laux
6km
1050m+
Cette étape courte mais intense rejoint les mythiques lacs des Sept Laux et leur refuge.
Jour 7 : Lac des Sept Laux → Habert d’Aiguebelle
9,6km
450m+
Déjà une semaine sur le sentier ! Fêtez ça au col de la Vache avec des points de vue exceptionnels sur l’Oisans et les Écrins. Au cours de cette journée, vous cheminez entre les lacs des Sept Laux dans un décor à la fois hostile et magique. Faites halte au refuge (gardé) du Habert d'Aiguebelle que vous aurez pris soin de réserver bien en amont.
Jour 8 : Pas de la Coche → Refuge Jean Collet
9,2km
890m+
Depuis le refuge, revenez sur vos pas pour retrouver le pas de la Coche. Montez à la Brèche de Roche Fendue puis au col de la Mine de Fer. La récompense ? Des paysages à couper le souffle et une nuit de repos méritée au refuge Jean Collet. Si le refuge est complet, poursuivez jusqu'au Habert du Mousset (non gardé, 3 places) ou bivouaquez dans le secteur Renseignez-vous auprès des gardiens ou gardiennes de refuge pour connaître les emplacements adéquats.
Jour 9 : Refuge Jean Collet → Refuge de la Pra
8,1km
870m+
Passez le sentier qui surplombe le lac de Sistre et passe le col du Loup. Vous arrivez au célèbre lac du Crouzet puis au refuge tout confort de la Pra. Réservez en avance en haute saison.
Jour 10 : Refuge de la Pra → Le Recoin
8km
200m+
Terminé, le dénivelé ! Pour cette ultime et tranquille étape, vous profitez d’une superbe succession de lacs et de forêts. Depuis Chamrousse, vous trouverez facilement un transport pour rejoindre Grenoble (en bus ou en autostop).
Comment s'y rendre
Aiguebelle est accessible en TER depuis Aix-les-Bains, Chambéry (correspondances pour Paris, Lyon Genève, Valence, Avignon) et Saint-Jean-de-Maurienne.
Chamrousse est accessible en bus régional depuis Grenoble.
Consultez les horaires sur le site Cars Isère.
Où dormir ?
La réglementation nationale du bivouac s'applique. Autour des lacs des Sept Laux, n'hésitez pas à demander aux gardiens et gardiennes les endroits les plus adéquats pour ne pas abîmer le milieu. Evitez de planter votre tente sur les rives des lacs. Pour protéger ces écosystèmes fragiles, ne vous baignez pas dans les lacs et n'y rejetez pas d'eaux sales.
Cet itinéraire est parsemé de refuges gardé et non gardés et de spots de bivouac d'exception. Découpez les étapes comme bon vous semble, en fonction de vos envies et de votre forme physique. A l'approche des Sept Laux, réservez vos hébergements bien en avance.
Bon à savoir
Les lacs des Sept Laux
Spot très prisé des randonneurs à la journée, les lacs de Sept Laux sont comme une oasis dans la sécheresse du décor minéral. Etape incontournable au refuge du même nom, posé entre deux lacs, pour des couleurs incroyables au coucher du soleil.
Pause myrtilles
L’été est la saison de la randonnée en montagne, mais aussi de la cueillette de myrtilles ! Vous en trouverez plein sur votre parcours, notamment à l’alpage de Claran.
Il est possible de raccourcir cet itinéraire en s'arrêtant ou en commençant au hameau de Fond de France. Rejoignez ensuite Allevard (gare TER) en autostop (très facile en montagne).
Veillez à prendre suffisamment de nourriture, les ravitaillements sont peu nombreux sur l'ensemble du parcours (ravito au refuge de la Pierre du Carre et au gîte de la Martinette à Fond de France). Les refuges gardés proposent généralement un repas chaud le soir et un petit déjeuner.
Liens utiles
Pour connaître l'emplacement, l'ouverture et le niveau de confort des cabanes non gardées, utilisez le site participatif de référence refuges.infos.
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