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Creusées par l’eau sur des millions d’années, les gorges du Verdon forment un terrain de choix pour profiter des reliefs en toute saison. La promesse de pouvoir s’échapper quelques jours au soleil pour parcourir les sentiers dans des paysages sauvages dont les roches, les plis et les fissures témoignent du passé. On a profité de l'occasion pour tester la gamme randonnée-trail Rossignol, partenaire de cette aventure. Au programme : 4 jours, 83 kilomètres et un itinéraire pour traverser les Gorges par le sentier mythique Blanc-Martel. Prêt(e)s à nous suivre ?
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On a choisi le Verdon pour trois raisons précises : trouver du soleil en avril, profiter du calme de la Provence hors-saison et avoir de la chance de faire une rando-trail dans un lieu où l’histoire géologique est visible dans sa beauté la plus pure. La rivière a formé ici de spectaculaires gorges dans un paysage sauvage au relief tourmenté. On l’appelle même le « Grand Canyon français ». Rien que ça. Côté couleur, il a plutôt des airs de Yosemite.
« Ici, c’est plus que loin, c’est ailleurs. » Ces mots de l’écrivain Jean Giono reflètent parfaitement la beauté mystique du lieu. Après avoir subi de multiples bouleversements - notamment la fin des glaciations et une érosion importante - les gorges du Verdon telles que nous les voyons aujourd'hui atteignent 700 mètres de profondeur, de 6 à 100 mètres de large et 20 kilomètres de long.
Le Parc naturel régional du Verdon protège et valorise 180 000 hectares d’un patrimoine naturel exceptionnel, où se mêlent les influences climatiques alpines et provençales. Ce territoire abrite près de 2 200 espèces de plantes (dont de nombreuses endémiques) soit 1/3 de la flore française. Les falaises offrent notamment aux rapaces, comme l’emblématique Vautour fauve, des conditions de vie idéales.
Pour la rando, il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux. On peut commencer doucement en évoquant le sentier du Pêcheur, adapté à toutes et à tous avec ses 2h30 de marche et un dénivelé de 300 mètres pour 6 kilomètres au total. Le Sentier de l’Imbut, avec 600 D+ sur 13 kilomètres est souvent emprunté également. De notre côté, a choisi le Sentier Blanc-Martel, un itinéraire estimé à 6 heures, pour 350 mètres de dénivelé sur 15 kilomètres.
Détail à savoir : le camping sauvage, sous quelque forme que ce soit (tente, caravaning…), est interdit sur les berges des lacs et dans les gorges. Pour plus de détails, on vous remet notre guide complet de la règlementation du bivouac en France.
Niveau météo, les gorges du Verdon bénéficie d'un climat méditerranéen. Évitez simplement de partir entre janvier et février, le climat est souvent très mauvais. À contrario, le thermomètre peut grimper jusqu'à 27° entre mai et septembre, et le climat est globalement très bon. En avril, c'est top aussi (la preuve en images) !
Au programme du premier jour, 19 kilomètres de rando-trail dans les gorges du Verdon. L’idée est d’alterner les deux pratiques en fonction des portions. On entame par le sentier Blanc-Martel, une référence dans la région. À mi-parcours, on s’engouffre dans des tunnels creusés dans les falaises : le tunnel du Baou et celui du Trescaire. Après une longue journée, on atteint le chalet de la Maline, seul hébergement du parc, aux alentours de 20 heures.
La journée s’annonce sportive : 25 kilomètres et 1 100 mètres de dénivelé positif pour grimper sur les hauteurs du plateau de Barbin, duquel on pourra admirer le lac de Sainte-Croix. On atteint rapidement le point culminant de notre aventure : la crête d’Ourbes et ses 1 200 mètres d’altitude. L'arrivée à Moustiers, village typique de Provence, se fait en fin de journée.
C’est le dimanche de Pâques. Les chants religieux qui s’échappent de la chapelle de Moustiers-Sainte-Marie nous sortent du lit. La chaleur nous pousse tout droit vers le lac de Sainte-Croix, qui nous faisait déjà de l’œil la veille, pour une baignade bien méritée dans son eau turquoise. Après pas mal de dénivelé dans les sentiers, on redescend se baigner dans l’eau glaciale avant de reprendre la route jusqu’aux Salles-sur-Verdon, notre dernière étape.
La dernière portion, beaucoup plus courte et plus tranquille, nous emmène jusqu’au village de Bauduen. L’occasion de courir et de se faire plaisir une dernière fois en pleine nature. On se baigne en attendant le taxi qui doit nous emmener à la gare des Arcs - Draguignan. Derniers instants sur le quai. Le soleil, le sable et la fatigue ont aussi laissé des traces sur nos visages. Par les fenêtres du train de nuit qui nous ramène chez nous, le paysage continue de défiler à la lueur de la lune.
Pensez aussi au matériel de base : un téléphone chargé, une batterie externe, une carte, une boussole, de l'argent en liquide, une pièce d'identité, une lampe frontale, une couverture de survie, une trousse de secours, une gourde et un filtre à eau...
Les principales gares SNCF pour accéder aux sentiers de randonnée dans les gorges du Verdon :
Retrouvez cet itinéraire et plus d'une centaine d'autres dans nos coffrets Recto Verso©
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