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Quatre semaines, quatre aventures, quatre régions. Le 19 juin débutait le Recto Verso Tour, un tour de France de l’aventure en rando et à vélo, construit en suivant notre méthode Recto Verso.
Pour cette première étape, nous avons pris la direction de la Bretagne, et plus précisément du Parc naturel régional d'Armorique. Au programme : cinq jours de randonnée entre terre et mer, du plus haut sommet breton jusqu'aux côtes escarpées du Finistère. Le tout arrosé de cidre et d'un peu de pluie, bien sûr. Après avoir suivi notre aventure en live sur nos réseaux sociaux, retrouvez ici tous les détails pour partir à votre tour sur la "Trans'Armoricaine".
Le Recto Verso Tour est rendu possible grâce à nos partenaires, qui nous ont permis de nous équiper (Columbia), de nous guider (Komoot) et de créer de belles images (Fujifilm). Merci à eux !
Attention : depuis notre passage dans les Monts d'Arrée, un incendie a ravagé plus de 1 700 hectares de végétation, exactement là où commence notre aventure. Pour l'heure, il faut laisser cet endroit se régénérer et laisser la nature reprendre ses droits. Nous comptons sur vous pour reporter vos randonnées.
Pour définir les contours de notre randonnée en Bretagne, nous avons tout simplement suivi la méthode Recto Verso, étape par étape, munis de notre carte. Nos contraintes de départ étaient :
Si les idées ne manquaient pas dans les fiches topos Recto Verso, nous avons préféré tracer notre propre itinéraire en choisissant comme point de départ un parc naturel – dans l'idée, là encore, de marcher au frais. La carte indique deux parcs en Bretagne : celui du golfe du Morbihan et celui d'Armorique. C'est vers ce dernier qu'on s'est dirigés, dans l'idée de pousser le plus à l'Ouest possible, dans le Finistère.
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Selon la carte, deux sentiers de grande randonnée traversent le Parc naturel régional d'Armorique, le GR®37 et le GR®34. Plusieurs points d'intérêt y sont aussi mentionnés, parmi lesquels le numéro 204. Coup d'oeil au verso : il s'agit des monts d'Arrée, petit massif montagneux où se trouve le Roc'h Ruz, point culminant de Bretagne avec ses 383 mètres. Conjuguer l'ascension d'un "plus haut sommet" et se baigner dans les vagues en quelques jours : notre aventure était trouvée.
Nous partons donc à la découverte du Parc naturel régional d'Armorique pour notre randonnée en Bretagne. Deuxième parc créé en France, il s'étend sur 125 000 hectares et se compose d'une large façade maritime, d'îles, de hautes falaises, mais aussi de landes, de crêtes rocheuses, de bocages et de tourbières. Une diversité de paysages rare, qui abritent des espèces emblématiques comme le phoque gris, le grand dauphin, le puffin des Anglais, le busard cendré, la loutre, le castor... et même le loup, qui y aurait fait son retour, filmé dans les mont d'Arrée quelques semaines avant notre départ !
Revers de la médaille, cet écosystème unique attire de plus en plus de visiteurs chaque année, avec des conséquences dramatiques : pollution, érosion, nuisance pour la faune, la flore et les locaux... La décision a même était prise en 2020 de fermer l'accès à certaines plages, dont la trop célèbre crique de l'île Vierge. C'est pourquoi nous avons immédiatement écarté l'idée de suivre le GR®34, qui fait le tour du littoral breton, pour nous orienter vers l'intérieur des terres, avec l'envie de découvrir "l'autre Bretagne", de se frotter à sa véritable culture, celles des petits villages perdus dans la lande, des mythes et des légendes, des fest-noz et des galettes... Loin des clichés, bien sûr.
Après quelques recherches supplémentaires, nous avons défini notre point de départ à Plounéour-Ménez, porte d'entrée des monts d'Arrée, et l'arrivée à Saint Nic, au bord de la mer. Ne restait plus qu'à suivre les dernières étapes de la méthode Recto Verso : tracer l'itinéraire avec précision sur Komoot, former notre équipe (ce sera Thomas, Lise, PA et Damien), organiser les nuits, le transport et le matériel. Autant d'éléments que vous retrouverez détaillés dans la suite de cet article.
Le tracé de l'étape sur Komoot : la « Trans’Armoricaine », jour 1
Morlaix, 7h30. Il pleut. L'inverse nous aurait déçus ! On prend le taxi direction Plounéour-Ménez, point de départ. On s'élance sur le sentier embourbé. Des monolithes sortent de la brume – les monts d'Arrée cachent quelques jolis sites de bloc. À l'ascension du Roc'h Ruz succède le mont Saint-Michel de Brasparts et sa chapelle au sommet. Un mot nous invite à laisser la porte ouverte pour les hirondelles qui nichent à l'intérieur. Le parcours continue à travers la forêt et jusqu'à Saint-Rivoal où l'on récupère un panier à l'épicerie pour dîner et deux bouteilles de cidre. De quoi trinquer à cette première journée, en mettant nos chaussures à sécher.
Le tracé de l'étape sur Komoot : la « Trans’Armoricaine », jour 2
On prend la route sous le soleil, qu'on délaisse pourtant pour l'ombre de la forêt. La lumière perce entre les troncs couverts de mousse et les fougères. On avait dit "pas de cliché", mais il y a de quoi penser aux mythes de la région – korrigans et autres fées. La végétation est de plus en plus dense : il doit y avoir des tiques. Checking général. Lise en a déjà une sur la cuisse, la première d'une longue série. On poursuit la route jusqu'au Faou. C'est le 21 juin, la fête de la musique, mais pas de chance : c'était le 17, ici. Pour le fest-noz, on reviendra. Consolation : un kir breton (cidre et crème de cassis, LA découverte de l'aventure) face au coucher de soleil.
Le tracé de l'étape sur Komoot : la « Trans’Armoricaine», jour 3
Réveil chez Mme Chastanet, qui nous parle de l’histoire de sa maison, de ses marionettes – n'ayez pas peur –, des coutumes locales, des druides – "les premiers écolos", selon elle. Quelques courses avant de reprendre la route : il n'y a pas de point de ravitaillement sur l'étape du jour. Le pont de Térénez marque notre arrivée sur la presqu'île de Crozon – une fierté locale – alors que l'orage éclate. On file jusqu'au gîte où l'on rencontre quinze marins tout aussi trempés. Ils sortent des bouteilles et on sympathise, si bien qu'ils nous invitent pour une balade en mer le lendemain. On verra s'ils tiennent promesse : la soirée ne semble pas prête de se terminer...
Le tracé de l'étape sur Komoot : la « Trans’Armoricine », jour 4
Le lendemain matin, les matelos sont bien levés, frais et dispos. On embarque avec Fanch et Raymond sur leurs "voile-avirons" pour naviguer à travers la rade de Brest. Sur la rive, on devine le sentier qu'on était censés emprunter. Escale dans un lieu que nous avons promis de garder secret pour une pause whisky-chips-pesto. Ils se retrouvent régulièrement entre passionnés, naviguent la journée et s'arrêtent le soir pour fêter ça. "C'est comme de la rando, mais en bateau !" Thomas et Damien prennent la barre, Lise s'endort. Fanch sort sa canne à pêche et attrape trois maquereaux. On débarque à Lanvéoc. Il y a encore du chemin : 8 kilomètres jusqu'à Crozon.
Le tracé de l'étape sur Komoot : la « Trans’Armoricaine », jour 5
Pour cette dernière étape de notre randonnée en Bretagne, on rejoint le GR®34 qui longe la côte sauvage. La marée basse nous permet d'accéder à l'île de l'Aber et son fort. En chemin, on rencontre Cécile qui nous parle du « meilleur endroit de la galaxie » (la Bretagne, bien sûr) mais aussi de l'afflux de touristes et de la sécheresse. Il n'a pas plus autant depuis des mois. Du coup, on apprécie les gouttes nous accompagnent jusqu'à Saint-Nic. Le soleil revenu, on se baigne avant de s'offrir une dernière crêpe. Les jambes sont lourdes, les vêtements et les chaussures trempés, mais on l'a fait ! Demain, un taxi nous amènera à la gare de Quimper. Kenavo, les Bretons.
Le bivouac étant interdit sur la quasi-totalité de notre randonnée en Bretagne, nous avons fait étape dans des gîtes et maisons d'hôtes. Une solution idéale pour rencontrer des locaux, en apprendre davantage sur la région, ou même finir par embarquer pour une frégate improvisée ! Le linge y est généralement fourni – vérifiez en amont – ce qui allègera vos sacs à dos. Pensez néanmoins à réserver à l'avance et à tenir informer vos hôtes de vos horaires d'arrivée.
Le guide complet de la réglementation du bivouac et du camping sauvage en France
Bien qu'au "bout du monde", le Finistère est facilement accessible en train grâce à la fameuse ligne Paris-Brest. De notre côté, nous sommes arrivés à Morlaix la veille du départ de notre randonnée en Bretagne (trois heures de trajet, avec un passage sur le viaduc de la ville : tenez vous prêts pour la photo).
Nous avons relié les points de départ et d'arrivée aux gares en taxi. Là encore, réservez en avance. La région dispose également d'un très bon réseau de bus, de TER (dans lesquels les vélos sont autorisés, on en prend note pour une prochaine aventure) et même de liaisons par bateau. Le covoiturage y fonctionne aussi particulièrement bien.
Pour cette première aventure Recto Verso – et pour les trois autres à venir – Fujifilm nous accompagne sur la partie photo et vidéo. Nous avons eu la chance de pouvoir tester le tout nouveau boîtier X-H2s ainsi que trois objectifs : le 55 mm 2.8, le 16 mm 2.8 et le 35 mm 1.4.
Après cinq jours de randonnée en Bretagne, l'équipement que nous a confié Fujifilm a tenu ses promesses. Petit, léger et robuste, le boîtier est facile à utiliser et confortable à porter même après de longues heures de marche. Ultra rapide avec son autofocus amélioré, il permet la prise de vue en rafale jusqu'à 40 fps. La qualité des images nous a une nouvelle fois convaincus, que ce soit pour réaliser des portraits, des prises de vue plus lointaines ou filmer en 6.2K (et 4K en 120 fps) pour nos vidéos YouTube. Gros point positif : l'ensemble du matériel est tropicalisé – adapté aux conditions environnementales difficiles – et donc à l'épreuve des intempéries bretonnes !
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