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C’est bien connu, pour faire partie du monde des cyclistes, deux choses sont nécessaires : être un être humain et avoir un vélo à portée de main. Pour le reste, on recommande tout de même de bien sélectionner vos équipements ! À commencer par des vêtements adaptés à la pratique du bikepacking, ainsi qu’une gamme d’accessoires indispensables pour votre confort et votre sécurité. Pas de panique, on est là pour vous aider à y voir plus clair !
Reprenons au début : le bikepacking, c’est la version “aventurière” du voyage à vélo, qui se démarque du cyclotourisme.
Si vous souhaitez en savoir plus et comprendre les différences entre les pratiques, on vous encourage à jeter un œil sur notre guide sur “comment équiper son vélo pour le bikepacking” pour ne rien laisser au hasard sur les indispensables à emmener avec vous (les sacoches, la tente, le duvet, le matelas…). Vous êtes encore à l’étape “quel vélo choisir pour quel type de voyage” ? Pas d’inquiétude, on a un guide pour ça aussi !
De même, partir en voyage bikepacking nécessite souvent l’acquisition de vêtements et d’équipements spécifiques. Mais si vous pratiquez déjà d’autres sports de pleine nature comme la randonnée, vous pourrez recycler une partie de votre garde-robe !
Avant toute chose : il n’y a aucun code à respecter à la lettre - la meilleure tenue cycliste est avant tout celle qui vous donnera envie de la porter.
Qu’on se le dise : faire du vélo longtemps et plusieurs jours d’affilée, ça ne va pas sans une dose d’inconfort. Autrement dit : vous aurez un peu mal aux fesses, et il n’existe pas de solution miracle. C’est aussi ça l’aventure !
Il faut donc qu’on vous parle du cuissard, ce short moulant qui comprend une protection en mousse (la fameuse “peau de chamois”) et qui peut atténuer cette gêne de manière efficace. Oui, ce n’est pas très glamour, mais cela peut véritablement sauver votre voyage, ou, en son absence, le raccourcir drastiquement. Il peut être porté tel quel ou en-dessous d’une couche supplémentaire (short long ou pantalon de rando).
Le saviez-vous ? Un cuissard digne de ce nom possède des bretelles, qui vous font perdre 200 points de style si vous enlevez le haut pour aller vous baigner, mais qui sont idéales pour un maintien parfait. Un cuissard qui reste en place, c’est l’assurance de ne pas créer de frottements à des endroits stratégiques ! Les bretelles ont également un deuxième avantage : pas de ceinture élastique, souvent douloureuse au niveau de la taille sur le long terme.
Certain·e·s ont sûrement entendu parler de cette règle qui sonne comme une blague : sous son cuissard, il faut être nu·e. Mais est-ce vraiment plus confort ? Dans l'immense majorité des cas, la réponse est oui. Pensez ce vêtement comme un sous-vêtement ! Le chamois du cuissard est conçu pour être porté à même la peau et pour rester parfaitement immobile lors du pédalage.
Si vous souhaitez quand même porter des sous-vêtements en dessous, c’est possible, bien que cela soit plus irritant. Dans ce cas, optez pour des modèles sans couture, qui limiteront les frottements. Pour privilégier une meilleure hygiène du vêtement sur le long terme, on vous conseille plutôt d’opérer régulièrement une “toilette de chat” sur le chamois de votre cuissard ou d’alterner entre deux cuissards sur les longs trajets.
De nombreuses communautés de cyclistes femmes se sont penchées sur le sujet du cuissard pour femme, avec de nombreux retours d’expériences qui ont permis de développer des solutions liées aux spécificités du corps féminin. Avec certaines limites…
Si les grandes enseignes sportives proposent des cuissards à des prix défiant toute concurrence, ils sont souvent de mauvaise facture et fabriqués de manière peu responsable. On encourage à engager un minimum de 80 euros pour un cuissard et ne pas hésiter à viser le milieu de gamme, entre 120 et 160 euros. On trouve également bon nombre de cuissards d’occasion sur des sites dédiés comme Trocvelo.com, parfait pour trouver des modèles haut de gamme à moindre prix - si le fait qu’il ait déjà été porté ne vous rebute pas.
L’entrée de gamme propose souvent une mousse de basse qualité, qui se tassera très rapidement, et un revêtement peu agréable. Un bon chamois, qu’il soit “ferme” ou “moelleux”, doit pouvoir vous suivre longtemps, ne pas vous irriter et ne pas perdre sa qualité d’amorti au cours de la journée.
N’hésitez pas à étudier les caractéristiques du chamois (les marques qui ont travaillé leur sujet en font souvent un véritable argument de vente), la présence d’inserts en gel qui se tiennent mieux dans le temps, les petites innovations : coutures thermocollées, aérations... Et si vous achetez en magasin, manipulez et compressez la mousse : son élasticité et sa capacité à résister à la compression sont de d’excellents signes, peu importe son épaisseur.
Un cuissard doit tenir en place, avec une fibre solide qui vous maintient bien les cuisses, évacue facilement la transpiration et, petit plus pour certains modèles, résiste davantage à l’abrasion extérieure. Vous ne devriez pas avoir peur d’abîmer votre cuissard quand vous vous posez sur un rocher pour votre pause sandwich !
Depuis quelques années, quelques cuissards offrent des poches plaquées le long des cuisses. Ces cuissards dits “cargo” sont très pratiques pour ranger votre téléphone ou un peu de monnaie, mais sont moins utiles si vous choisissez de le porter sous un short.
En parlant de poches, les cuissards qui en proposent sont souvent “adaptés pour l’aventure”, avec un amorti du chamois plus épais, un traitement antibactérien, parfois même déperlant, ou quelques poches dans le dos - contrairement aux cuissards dédiés au cyclisme sur route, très légers et axés performance. Quant au cuissard long, il est préconisé en basse saison (entre octobre et avril) et existe en plusieurs épaisseurs, du “frisquet” au “froid glacial”. La combinaison entre un cuissard court et un legging par dessus est également une très bonne solution pour éviter d’exploser votre budget. Choisissez votre style !
Des marques historiques comme Castelli, Mavic ou Ekoï s’y connaissent en cuissard, mais des marques plus modernes comme Rapha, Café du Cycliste ou Cascada proposent des modèles de très grande qualité, sans parler d’Assos (si vous voulez vous offrir la Jaguar du cuissard). Si Decathlon s’est amélioré dans sa proposition pour un prix contenu, des alternatives comme Isadore ou Velor tentent de réduire l’empreinte carbone de leur fabrication en utilisant des fibres recyclées
Le cuissard est un quasi-indispensable du voyage à vélo. Il vous sauvera de réels moments d’inconfort, ou pire, de blessures dues à la friction. Si vous n’êtes pas à l’aise avec son esthétique “à même la peau”, n’hésitez pas à mettre un short de rando ou de bikepacking par dessus. Mais on vous conseille avant tout de tester plusieurs options : une petite fraction de cyclistes gère mieux le confort de la selle sans cuissard, notamment en fonction du temps déjà passé en selle.
Il y a le cuissard… Et il y a tout le reste ! Si de nombreuses combinaisons sont possibles, il existe quelques préceptes indétrônables.
C’est un classique de beaucoup de sports outdoor, il est aussi applicable au voyage à vélo, avec quelques adaptations.
Pour rappel, il s’agit ici de combiner plusieurs couches vestimentaires pour un rendement optimal :
Cependant, en vélo, de réelles spécificités sont à prendre en compte :
Une fois descendu·e de la selle, vous pourrez reprendre vos habitudes et adopter un système 3 couches “classique” !
Une fois le cuissard choisi, il vous faut composer une panoplie simple, qui permette de couvrir plusieurs situations en fonction de la saison et de la région de votre trip bikepacking.
Pratique mais pas indispensable, le maillot cycliste a le mérite de ne pas offrir de prise au vent et d’avoir des poches dans le dos. Vous pouvez le choisir avec un design élégant ou, au contraire, assumer un look “Tour de France 1984”.
Il remplace très bien le maillot, mais évitez le 100% coton à tout prix. Certains t-shirts avec un fort taux de polyester sont très respirants et on peut aussi en trouver en laine mérinos, qui se porte plus longtemps.
Une sous-couche respirante proche du corps, en synthétique ou en laine mérinos, à manches courtes ou longues, qui rajoute une dose de chaleur. Idéal pour ne pas se rajouter une véritable seconde couche trop tôt.
L’équivalent à manches longues du maillot cycliste, fait pour couvrir les bras lors de sorties frisquettes. On trouve des modèles thermiques très isolants pour l’hiver.
Si les cyclistes choisissent parfois des vestes coupées spécialement pour le vélo, le bikepacking et son côté “explorateur” sont parfaits pour accueillir votre hardshell de rando préférée.
Il peut être issu de votre garde-robe de rando - plein de fans de bikepacking piochent dans les collections rando de Decathlon pour ça - ou de certaines marques orientées bikepacking ou VTT. Il rajoute une couche de protection et comprend souvent plein de poches.
L’été, elles doivent être fines et respirantes pour aérer vos pieds au maximum et ne pas vous tenir chaud. En mi-saison, elles sont plus hautes et épaisses, et certains modèles en laine mérinos sont parfaits pour ne pas générer trop d’odeurs trop vite.
Rarement utilisée sur la selle, elle peut toutefois se porter aux premiers kilomètres le matin, le temps de chauffer le corps. Si vous la gardez trop longtemps, vous pouvez “cuire” dedans, mais elle sera utile le soir venu.
Voici les quatre tenues idéales à adopter pour les principales situations que vous allez retrouver lors d’un voyage à vélo. À vous d’en mixer certaines si vous pensez que votre période de voyage ou la région que vous empruntez le nécessite !
Ils sont tout aussi importants que les vêtements et permettent de rouler en sécurité tout en gagnant en confort.
Vous pouvez laisser vos mains nues en roulant en plein été, mais attention : ce sont aussi les avant-postes de votre corps en cas de chute, et c’est aussi par là que vous perdrez beaucoup de chaleur corporelle, même par temps doux. Sans parler d’un mal bien connu de certains cyclistes : les fourmis dans les doigts, voire les problèmes au canal carpien dus aux longues heures penchés sur votre guidon, le poids du corps sur vos poignets !
Selon la saison et la météo, privilégiez :
Et en fonction de votre ressenti à mains nues, choisissez des modèles avec des inserts en gel ou en mousse.
Les cyclistes les plus débrouillards connaissent aussi ces astuces de dernière minute :
Elles protègent non seulement des UV mais aussi du vent, des projections de la route, des insectes... Pas besoin d’un modèle de cyclisme dernier cri - même s’il vous protège généralement mieux du vent. En bref, les lunettes de soleil sont un “pare-brise” nécessaire.
Les lunettes de vélo sont souvent malmenées par la pratique, entre les manipulations incessantes, les chutes, les éléments extérieurs… Soyez méticuleux avec votre paire, elle n’en durera que plus longtemps. Et la plupart des casques de vélo sont adaptés pour accueillir vos branches de lunettes, comme si vous les portiez sur la tête. Cela reste leur meilleur rangement !
Des marques comme Oakley, Julbo, Izipizi ou Decathlon proposent des modèles variés selon votre budget.
Deux écoles ici : les pédales plates, qui permettent d’utiliser tous types de chaussures, et les pédales “auto”, sur lesquelles on va pouvoir “clipser” des chaussures de vélo adaptées. Si ces dernières peuvent faire peur de prime abord (la crainte de ne pas arriver à déchausser), elles améliorent vraiment le pédalage et vous poussent à avoir une position de pied impeccable. Opter pour des pédales plates, en revanche, signifie moins d’achats et le confort d’une chaussure classique, notamment une fois descendu·e du vélo.
Un casque aux normes européennes CE, bien ventilé et confortable, est indispensable pour rouler en toute sécurité. Prenez bien soin de choisir un casque léger et à votre goût : plus vous l’aimerez, plus vous le porterez. Si le port du casque n’est pas obligatoire en France, on le considère comme indispensable à tout voyage à vélo !
Giro, POC, Abus ou Kask offrent d’excellents modèles, mais un casque vendu dans des enseignes sérieuses sera aux normes quoi qu’il en soit, c’est le plus important.
Lors d’un voyage à vélo, il existe beaucoup de moments où vous serez ravi·e·s de troquer votre cuissard contre des vêtements plus confortables : le soir, la nuit, pendant les moments de transit (train, bus…) ou les journées de pause.
Le secret ? Trouver des vêtements qui peuvent fonctionner dans un maximum de situations.
Le pantalon n’est pas conseillé : il prend trop de place et ne sera pas très utile. Mais vous pouvez trouver certains pantalons de randonnée très légers et compressibles si vous avez besoin d’être présentable à un moment du voyage !
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