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Elsa et Antoine ont foulé les sentiers vertigineux des Picos de Europa. Ce parc national espagnol, à la croisée des régions des Asturies, de Castille-et-Léon et de la Cantabrie, abrite plus de 200 pics perchés à plus de 2 000 mètres d’altitude. En quête d’un peu d’adrénaline, le duo s’est lancé dans un parcours relativement exigeant. Au programme : des nuits en bivouac proches de “refugios” typiques, d’incroyables panoramas de nature brute, du “gaz”, des isards et plus de 3000 m de D+ en 4 jours.
⏳ Durée : 4 jours
💪 Difficulté : Intermédiaire +
🥾Type : Boucle
📏 Distance : 51 km
⬆️ Dénivelé : 3 150 m D+
📍Départ - Arrivée : Sotres
🗓️ Période : Été, mi-saison (selon la météo)
Voir le tracé GPX de l'itinéraire
“Los Picos de Europa”, en VO. Un nom qui, pour beaucoup d’entre nous, n’évoque pas grand chose ou simplement une brève suggestion sur Instagram sous l’étiquette “randonnée à faire”. Pourtant en lisant 2-3 articles sur des blogs espagnols, nous avons vite compris qu’un trek là-bas, c’était la promesse de paysages variés, au cœur de sentiers naturels préservés, qui pourraient convenir aux randonneurs débutants comme aux grimpeurs aguerris. Notre trek s’étant décidé tard, les refuges affichaient complets et nous avons donc opté pour le bivouac à proximité des authentiques “refugios”, afin d’y prendre nos repas et de nous alléger.
Situés entre les régions de Léon, de la Cantabrie et des Asturies, les Picos de Europa se composent de trois massifs principaux : le massif oriental (d’Ándara), le massif central (des Urrieles) et le massif occidental (de Cornión). Ce territoire, où les sommets de pierres abruptes et rugueuses se dressent fièrement au-dessus de lacs aux teintes azur et des bergeries typiques, abrite plus de 200 pics dépassant les 2 000 mètres d’altitude. Certains « picos » se dévoilent au bout de sentiers de randonnée, d’autres se méritent par des voies d’alpinisme ou d’escalade réservées aux plus expérimentés. Il s’agit de l’une des plus grandes formations de calcaire d’Europe. Ce parc a été le premier à bénéficier d’un tel niveau de protection en Espagne dès 1918. Il a, depuis, été reconnu Réserve de Biosphère par l'UNESCO.
10,1 km, 1 140 m D+, 170 m D- (environ 5h30 de marche)
Dernière flânerie dans les ruelles espagnoles typiques, avant de rejoindre un sentier forestier qui nous offre notre première grimpette. Après un passage en plaine, des sonnailles de vaches, de moutons et un bon casse-croûte, nous continuons notre ascension. Malgré les nuages, nous apercevons enfin ce qui nous a amenés ici : les premiers Picos, aussi impressionnants que fascinants. Dans notre ultime montée vers le refuge Vega de Urriellu, à proximité duquel nous plantons la tente, nous croisons un troupeau d’isards - des cousins du chamois de plus petite taille, endémiques du sud-ouest de l’Europe. L’apéritif est bien mérité avec une vue grandiose sur le cirque rocheux.
10,8 km, 750 m D+, 670 m D- (environ 5h30 de marche)
Nous commençons la journée par une nouvelle ascension, direction le haut du cirque où la vue est époustouflante. Un panneau nous indique des passages plus aériens : le “gaz” et l'adrénaline sont en effet au rendez-vous. Ensuite, franchir le col entre les régions des Asturies et de Léon nous donne du fil à retordre : le chemin annoncé est de moins en moins lisible et le versant à gravir, vertigineux. Et pour ne rien faciliter, nous randonnons désormais sous la pluie, avec la brume et le froid. Le combo humidité et graviers complexifie la descente vers le refuge Collado Jermoso. Nous l’apercevons après 8 h de marche (contre 5h30 prévues) et y installons le campement. Le repas chaud est le bienvenu.
13,5 km, 370 m D+, 1 520 m D- (environ 7h de marche)
Le réveil est un peu compliqué avec l’humidité ambiante, mais nous avons très vite la chance de saluer les isards à nouveau. Quelques montées raisonnables et voilà la principale difficulté du jour : une descente de 900 m sur 4,5 km. Nous apercevons au loin notre objectif : Fuente Dé, enfin… sous un grand soleil. On admire le panorama entre pics dominants d’un côté et village typique de l’autre, le tout, sous les glapissements des aigles royaux. La nature a repris ses droits sur le sentier et nous oblige à rebrousser chemin pour longer la route jusqu’à l’auberge où nous logeons le soir à Espinama. Nous y côtoyons randonneurs et grimpeurs qui nous bercent de leurs récits d’aventure.
17 km, 900 m D+, 750 m D- (environ 6h45 de marche)
Quatrième jour. Le soleil éblouissant et les affaires sèches nous feraient presque oublier les 3 jours de pluie. Nous sommes déjà un peu nostalgiques de ce dernier départ, ces “Picos” et leur nature brute vont nous manquer, on le sait déjà. Nous rejoignons la route pour une longue ascension, la seule de la journée. Nous prenons le temps d’admirer ce qui nous entoure : les roches que nous avons domptées, des champs fleuris à perte de vue et des vaches paisibles. Nous passons devant le refuge-hôtel Aliva, avant d’entamer la dernière montée qui nous ramène à Sotres.
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Comment se rendre dans les Pics d’Europe ?
Admirez les Pics d’Europe se mérite - mais promis, ça vaut le détour.
Depuis Paris, ce trajet dure environ 4h45.
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