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Observer les étoiles en rando : le guide complet de l’astronomie pour les débutants

Observer les étoiles en rando : le guide complet de l’astronomie pour les débutants

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Vous qui vous émerveillez en bivouac sous les étoiles et rêvez de savoir lire le ciel nocturne, vous êtes au bon endroit. Car pas besoin d’être astrophysicien ou d’avoir un télescope de la NASA pour débuter l’astronomie, et on vous le prouve dans ce guide réalisé avec le soutien et le matériel de Nature & Découvertes - testé par Maïté et Martin de l’équipe dans les Cévennes. L’objectif : profiter d’être en rando loin du bitume et de la pollution lumineuse pour ne rien rater des plus beaux ciels étoilés. Pas mal comme combo, n’est-ce pas ? 

Vous trouverez dans cet article toutes les bases pour savoir quoi observer dans le ciel, où, quand, comment, avec quels instruments… En résumé, pas de calculs savants ultra poussés réservés aux experts, mais les clés bienvenues pour vous permettre de vous émerveiller encore plus à la nuit tombée, après une belle journée de marche.

Table des matières

Qu’est-ce que l’astronomie ?

Comme son nom l’indique : l’astronomie, c’est l’étude des astres. Et les astres, ce sont tous les objets célestes que l’on peut observer : planètes, étoiles, nébuleuses, comètes, galaxies… Bref, tout ce qui peuple l’Univers et que l’on peut contempler depuis la Terre, à l’œil nu ou à l’aide de jumelles, d’une lunette ou d’un télescope. 

Pour observer les astres plus en détails, utiliser ce type d’instruments est très utile car les objets célestes sont très (voire très très) éloignés de notre planète, à une distance qu’on ne compte pas en kilomètres, mais plutôt en milliards de kilomètres ou en années-lumière (soit la distance parcourue par la lumière dans le vide pendant une année, donc environ… 9 461 milliards de kilomètres pour juste 1 année-lumière !).

© Evgeni Tcherkasski

Mais alors, comment peut-on voir les astres depuis notre spot de bivouac s’ils sont si loin ? C’est parce qu’ils émettent de la lumière (beaucoup) ou renvoient celle d’autres objets célestes autour d’eux. Et pour arriver jusqu’à notre rétine, cette lumière doit parcourir les ultra-longues distances qui les séparent de nous. Cela peut prendre des centaines, voire des milliers d’années. Autrement dit, chaque nuit, quand vous regardez le ciel, vous observez des “messages lumineux anciens” et vous voyez les astres… dans le passé.

Et pourquoi la nuit ? Parce que la lumière émise par le Soleil le jour (l’étoile la plus proche de nous) est trop forte pour nous permettre de percevoir ces “messages lumineux” plus lointains. Un peu comme l’éclairage artificiel nous empêche de bien voir les astres la nuit - c’est pourquoi on va chercher à le fuir pour trouver un bon spot d’observation.

Les RICE : les meilleurs spots pour randonner et observer les étoiles

RICE pour Réserves Internationales de Ciel Étoilé. Ce label, décerné par l’International Dark-Sky Association (IDA), distingue les territoires où la qualité du ciel nocturne est exceptionnelle et activement protégée. Concrètement, cela signifie un engagement fort des collectivités locales contre la pollution lumineuse : réduction ou extinction de l’éclairage artificiel, sensibilisation des habitants, valorisation de l’observation du ciel, préservation de zones d’obscurité (trames noires) pour protéger la biodiversité nocturne…

Les RICE ne sont pas seulement formidables pour l’astronomie : ce sont aussi des espaces naturels préservés, souvent classés Parcs naturels régionaux ou nationaux. Montagnes, forêts, plateaux… ces spots offrent des paysages magnifiques, une faune et une flore très riches ainsi que de nombreux sentiers de randonnée. On peut donc s’y émerveiller en marchant le jour et en observant le ciel la nuit, dans des conditions idéales.

Où les trouver ?

Au total, il existe 24 RICE dans le monde. La France fait partie des pays les plus actifs en matière de protection du ciel nocturne. Elle compte actuellement 7 RICE :

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Que voit-on exactement dans le ciel nocturne ?

Maintenant que vous savez où partir pour maximiser vos chances de voir un max d’étoiles en rando, qu’allez-vous voir exactement ?

On va reprendre quelques bases - mais promis, ça va être rapide.

  • La Terre fait partie du Système Solaire, qui lui-même fait partie de la galaxie de la Voie Lactée.
  • Le Système solaire contient : une étoile (le Soleil) + 8 planètes principales (dont la Terre) qui tournent autour du Soleil + des satellites qui tournent autour des planètes (comme la Lune autour de la Terre). Et aussi : des planètes naines, comme Pluton, des astéroïdes et des comètes.

Ok pour vous ? Alors, on continue : 

  1. Quand on parle de  “regarder les étoiles”, on parle donc en réalité de “regarder les astres” ou “les objets célestes”. Car une étoile est un objet céleste spécifique (en gros, c’est une boule de gaz en fusion nucléaire, c’est pour ça qu’elle émet un max de lumière). Les planètes, les galaxies, les nébuleuses… sont d’autres objets célestes, qui ont des caractéristiques différentes (on vous les détaille plus bas).
  2. Depuis la Terre, ces objets célestes sont plus ou moins lointains. Et c’est leur distance qui va définir leur type d’observation (et le matériel adapté) :
  • l’observation planétaire, pour ce qui est à l’intérieur du Système Solaire (plus proche) : planètes, satellites, comètes… 
  • l’observation du ciel profond, pour ce qui est à l’extérieur du Système Solaire (plus loin) : d’autres galaxies, des amas d’étoiles, des nébuleuses…
  1. Le ciel change continuellement. Déjà avec la météo (vous risquez de ne pas voir grand chose s’il y a des nuages). Mais aussi parce que selon notre localisation, on ne va pas voir les mêmes astres (logique, car on n’est pas au même endroit sur le globe. Dans ce guide, on va vous parler de ce qui est visible dans l’hémisphère nord, le nôtre). Mais aussi selon la période… Car les planètes sont en mouvement, les satellites aussi, la Terre tourne… Bref, on ne va pas aller dans le détail, mais ayez en tête que certains astres seront plus ou moins visibles selon le moment de la nuit ou la saison.

Observation planétaire : que voit-on ?  

Les objets du Système Solaire sont “proches” de nous (à l’échelle de l’Univers !) : ils sont lumineux, plus faciles à repérer… et parfaits pour débuter. 

  • La Lune, l’incontournable : l’objet pref des astronomes débutants, car elle est très facilement remarquable (même à l'œil nu) ! Son apparence change en permanence selon l’éclairage et avec un instrument d’astro, comme des jumelles, on peut voir ses cratères et sa surface qui fourmille de détails. Elle est visible 3 semaines sur 4 (le moment idéal étant après la nouvelle Lune).
  • Les planètes : des corps célestes (rocheux ou gazeux) qui tournent autour d’une étoile, ici le Soleil. Elles ne brillent pas elles-mêmes mais renvoient la lumière du Soleil. Les plus facilement observables sont :
  1. Jupiter et Saturne (et ses anneaux) : car elles sont assez grosses et ont une large période de visibilité. 
  2. Vénus : surnommée en France l’étoile du Berger (à tort, car c’est une planète !), c’est l’astre le plus lumineux après le Soleil et la Lune. Elle est plutôt observable juste avant le lever du Soleil ou juste après son coucher. 
  3. Mars : même si elle est petite, elle est correctement observable mais uniquement… 6 mois tous les 2 ans. Avec un télescope, on peut même tenter de voir à sa surface des tempêtes de sable ou ses calottes polaires.
  • Les comètes : un mélange de glace et de poussière en orbite autour du Soleil. Quand elles s’en approchent, elles libèrent un panache lumineux visible dans le ciel.

Et le Soleil ? Il est observable… de jour. Mais attention jamais à l’œil nu ! Il faut un filtre solaire spécial (qui protège les yeux) pour voir ses tâches, filaments, et parfois même des éruptions.

Observation du ciel profond : que voit-on ?  

Ici, on change d’échelle. On quitte le Système Solaire pour plonger dans les profondeurs de l’Univers. Les objets du ciel profond sont très peu lumineux : il faut un ciel très noir et un instrument qui collecte beaucoup de lumière (un bon télescope). Ce qu’on voit ? Parfois juste une tâche floue après 10 minutes de recherche… mais c’est un vrai frisson quand on sait ce qu’on regarde :

  • Des galaxies : d’immenses regroupements de milliards d’étoiles, de gaz et de poussière, liés par la gravité. La nôtre, la Voie Lactée, est visible “de l’intérieur” comme une traînée laiteuse dans le ciel noir. La galaxie la plus facile à observer est Andromède - notre grande voisine, à plus de 2,5 millions d’années-lumière !
  • Des amas d’étoiles : des groupes d’étoiles nées ensemble dans une même zone, qui ont une forme de “boule lumineuse” ou plus dispersée. 
  • Des nébuleuses : des nuages géants de gaz et de poussière interstellaire. En photo, elles sont colorées, mais dans le télescope, elles apparaissent souvent en tons gris laiteux.

Et les constellations alors ? 

Les constellations sont des “figures”, nées de l’imagination des humains, reliant plusieurs étoiles. Elles sont souvent inspirées par leur environnement, leur mythologie ou leur quotidien. 

La Grande Ourse, Orion, Cassiopée… chez les Grecs anciens, chaque constellation est liée à un mythe. Ces représentations ont été largement adoptées en astronomie occidentale, et en 1930, l'Union astronomique internationale (UAI) a officialisé notre liste actuelle de 88 constellations. Cependant, de nombreuses autres cultures ont développé leur propre lecture du ciel. Par exemple chez les Inuits, la constellation en forme de grande casserole, ce n’est pas la Grande Ourse, mais… le caribou. En astronomie chinoise, on ne compte pas 88 constellations mais 283.

Comment choisir ses instruments d’astronomie ?

Si les constellations et certains objets célestes sont visibles à l'œil nu, les observer avec du matériel d'astronomie permet de mieux voir leurs détails - coucou l’effet waouh - et d’en percevoir d’autres, invisibles sans !

Tout instrument astronomique fonctionne comme “un entonnoir à lumière” : il va capter la lumière des astres pour la concentrer et la rendre visible à l’œil. Il existe deux types d’instruments : les jumelles ou la lunette, dont l’objectif est composé de lentilles, et le télescope, dont l’objectif est un miroir.

Les jumelles : l’alliée des randonneurs itinérants

Les jumelles présentent différents avantages pour l’astro-rando en itinérance, car :

  • elles sont LÉGÈRES !
  • confortables à utiliser, même pour les débutants, grâce au système binoculaire.
  • se règlent simplement, souvent de manière instinctive. Et puisqu’il n’y a pas d’inversion de l’image par rapport à l’observation à l’œil nu, il est aisé de se repérer.
  • beaucoup d’objets du ciel sont déjà bien observables avec - attention cependant, si leur performance est parfaite pour débuter, les jumelles ne permettent pas d’observer le ciel profond. 
  • elles vous serviront aussi à observer… la faune et la flore de jour ! 

Attention : toutes les jumelles ne sont pas utilisables en astronomie !

Il faut qu’elles soient assez lumineuses pour bien voir dans le noir. Pour savoir si c’est le cas, calculez la valeur de la "pupille de sortie", en divisant le diamètre de l’objectif (en mm) par le grossissement des oculaires.
Par exemple, pour des jumelles 10x50 (grossissement 10, lentilles de 50 mm), la pupille de sortie sera de 5 mm (50 ÷ 10 = 5). On vous conseille des pupilles de sortie entre 5 mm (pour y voir un minimum quelque chose) et 10 mm (pour que l’image reste stable sans trépied). 

Quelques références :

  • Jumelles 8X42 ED Fréhel Performance (249 €) : pour leur étanchéité (bien pratique en aventure) et leur prix. 
  • Jumelles Kite Lynx HD+ 8X42 (890 €) : pour leur ratio légèreté (690 g) et performance (observation grand angle). On note qu’elles existent moins chères en 8X30 (à 630 €), bien qu’un peu moins performantes.
  • Jumelles grand duc (89 €) : pour une première approche de l’observation du ciel plus “basique”. Ce type de jumelles "yeux de hibou" donne l’impression de voir étoiles, constellations et Voie Lactée à portée d'œil. Si elles sont pensées pour une utilisation de nuit, elles permettent aussi de très bien voir les oiseaux de jour.

La lunette astronomique : simple et précise

Elle est composée de plusieurs lentilles grossissantes, elle offre donc une meilleure résolution, sans réglages trop complexes. Elle sera idéale pour l’observation planétaire. Mais elle est aussi plus encombrante que des jumelles, nécessite un trépied et un peu plus de temps d’installation. Plus sa focale et son diamètre seront grands, plus elle sera précise mais moins elle sera transportable aisément. 


Une référence de lunette :

  • La Mizar 70/900 : on la préfère à son modèle de voyage (en photo ci-dessous), même si elle est plus lourde (8,5 kg). Car quitte à s’encombrer d’un trépied… autant en profiter pour avoir un meilleur grossissement (ici grâce à une longue focale de 900 mm)

Le télescope : pour aller plus loin

En général, pour un budget équivalent à celui d’une lunette, le télescope offre un diamètre supérieur et fait donc entrer plus de lumière permettant l’observation planétaire ET celle du ciel profond - qui est plus compliqué avec des jumelles ou une lunette. Il est ultra-polyvalent (mais souvent plus technique à régler) - et est de fait plus cher et (très) lourd, donc pas adapté pour la rando en itinérance. Notre astuce pour allier télescope + marche ? Loger en gîte pour vous éviter de porter/monter le matos, et randonner en étoile la journée ! 


Quelques références (assez faciles à utiliser) :

  • Le Mizar 114/900 EQ4 (299 €) : si cet instrument possède un chercheur intégré, vous pouvez aussi l’utiliser sans pour apprendre à spoter les étoiles vous-même. C’est une bonne option si vous souhaitez vous familiariser avec les “manips de réglage traditionnelles”. Il est fourni d’office avec un filtre solaire et 2 oculaires. 
  • L’Hestia : et son format atypique de gros bouquin. Pour une 1ère approche du ciel profond, il sera moins précis mais très léger (- de 500 g) et plus abordable (249,00 €). Il fonctionne via votre téléphone pour observer et prendre des photos. À noter que sur certains mobiles, des fonctionnalités ne sont pas disponibles. Donc vérifiez bien en amont, pour ne pas être déçue de l’expérience.
  • L’Odyssey pro : les télescopes de la marque Unistellar, comme celui-ci, sont parfaits pour les astronomes curieux qui veulent se laisser guider et s’émerveiller : une appli suffit pour lancer l’observation et créer des astrophotos en direct. Si l’expérience est ultra-efficace, son achat demande un certain budget (3 999 €).

Et la monture ?

La monture, c’est le support sur lequel est posé votre lunette ou votre télescope. Il en existe plusieurs types :

  • Monture azimutale : simple, se déplace haut-bas/gauche-droite, comme un trépied photo. Son point faible : il faut le déplacer soi-même suivre les astres - car petit rappel, leur emplacement évolue durant la nuit.
  • Monture équatoriale : suit les astres pendant l’observation, pratique mais demande un petit réglage de départ - qu’on appelle la “mise en station”.

Quand ces montures sont capables de pointer et suivre les étoiles toutes seules, on parle de système “Go-to”. Cette fonctionnalité est très pratique, mais l’instrument sera plus lourd et cher. 

Lire le ciel étoilé : comment reconnaître les astres et les constellations ?

Qu’est-ce qu’une carte du ciel ?

C’est un outil qui représente la position des étoiles et des constellations à un moment et à un endroit précis. Les cartes d'observation depuis l’hémisphère nord et sud sont différentes - car, comme évoqué précédemment, on ne va pas voir l’Univers pareil selon où on se situe sur le globe. Il en existe aussi propres aux saisons (car la Terre est en mouvement perpétuel autour du Soleil). Ayez aussi en tête que, comme la Terre tourne sur elle-même en 24h, certains objets célestes peuvent être mieux visibles à des moments de la nuit. 

On trouve des cartes du ciel en version papier ou en numérique, via des applications de type “planétarium” comme Stellarium, Carte du Ciel, Star Walk… Il vous suffit de pointer votre téléphone vers le ciel et ces applis vous indiquent quels astres et constellations vous êtes en train d’observer - et souvent les mythes et légendes associés. Cette carte du “ciel du jour” est aussi très pratique pour savoir ce qui est observable à date. 

Comment repérer les principales constellations ?

Voici une carte des principales constellations à spoter pendant vos prochains bivouacs selon la saison. Pour vous simplifier la vie, cette carte du ciel (de l’hémisphère nord donc) doit simplement être orientée différemment selon la saison.  

Pour orienter cette carte : 

  • En été, face au sud, placez la carte au-dessus de votre tête.
  • En hiver, retournez la carte. Face au sud, Sirius doit être proche de l’horizon. 

Quelles constellations spoter et quand ? 

  1. Toute l’année : le circumpolaire

Ces constellations sont aussi visibles à n’importe quelle heure de la nuit.

  • La Grande Ourse : la plus connue, avec sa forme de grande casserole. Si vous multipliez par 5 la ligne qui relie les 2 étoiles à l’arrière de la Grande Ourse (du côté de son bec verseur), vous tomberez sur l’étoile polaire. Depuis cette étoile, descendez droit sur l’horizon et vous trouverez le… nord !
  • Petite Ourse : c’est la “petite casserole”. L’étoile polaire est à l’extrémité de sa “poignée”.
  • Cassiopée : c’est la constellation en forme de “W”. La pointe du “W” est dirigée vers l’étoile polaire.
  1. Selon les saisons

Au printemps 

  • Le Lion : depuis la Grande Ourse, elle se situe dans la direction opposée à l’étoile polaire.
  • Le Bouvier : en forme de cerf-volant. Pour la repérer, prolongez la “poignée” de la Grande Ourse : vous tomberez sur Arcturus, une étoile brillante orangée.
  • La Vierge : dans l’Antiquité, astronomie (science des astres) et astrologie (pratique basée sur l’interprétation symbolique de leur position) étaient deux disciplines étroitement liées, avant d’être scindées à l’époque moderne. D’où le fait que, comme pour d’autres constellations, la Vierge désigne aussi l’un des signes du zodiaque. 

En été

  • Le Triangle d’été : ce grand triangle isocèle est formé de trois étoiles brillantes (Véga, Deneb, Altaïr) appartenant à trois constellations différentes : la Lyre, le Cygne et l’Aigle. Elles sont aussi observables en automne. 

En automne

  • Pégase (qui vous permettra facilement de repérer la galaxie d’Andromède toute proche). 
  • Persée. Pour la petite anecdote : dans la mythologie grecque, Persée est le héros qui tua la Méduse et sauva la princesse Andromède des griffes du monstre marin Cétus. Les autres personnages de cette légende - Céphée, le père d'Andromède, sa mère Cassiopée et le cheval ailé Pégase - sont également des constellations.

En hiver

  • L’Hexagone d’hiver : repérez d’abord les 6 étoiles (Sirius, Procyon, Pollux, Capella, Aldébaran et Rigel) très lumineuses qui forment un hexagone, Sirius étant la plus brillante. Ensuite, les 6 constellations qu’elles composent sont faciles à identifier (Orion, le Taureau, le Cocher, les Gémeaux, le Grand Chien).

Au-delà de ces constellations les plus remarquables, n’hésitez pas à vous appuyer sur la carte pour essayer d'en reconnaître d’autres. 

Comment retrouver un astre grâce à l’azimut ?

Vous connaissez l’azimut en rando ? En astronomie, c’est presque pareil. Ce terme désigne l’angle (en degrés) qui va vous indiquer la direction d’un astre sur l’horizon, en partant du nord dans le sens des aiguilles d’une montre. En résumé : 

  • = nord
  • 90° = est
  • 180° = sud
  • 270° = ouest

L’azimut est propre à votre position sur Terre et au moment auquel vous observez : 

  1. Trouvez l’azimut et l’altitude de l’astre (par exemple, une planète) que vous cherchez (dispo par exemple sur une appli de carte du ciel).
  2. À l’aide d’une boussole, orientez-vous vers le bon azimut (ex. : 135° = sud-est).
  3. Levez les yeux : l’astre sera quelque part sur cette direction horizontale.
  4. Utilisez l’altitude (exprimée en degrés) pour savoir s’il est près de l’horizon ou haut dans le ciel.

Ex. : Saturne à azimut 220°, altitude 30° : cherchez-la au sud-ouest, à un tiers de la hauteur entre l’horizon et le zénith.

© Andreas Weilguny

D’autres phénomènes astro à observer

  • Les étoiles filantes : sont un spectacle éblouissant à observer à l'œil nu, qui se produit lorsque la Terre traverse un nuage de poussière laissé par une comète. La plus célèbre des pluies d'étoiles filantes est celle des Perséïdes, qui a lieu tous les étés en août. En décembre, les Géminides, moins connues, sont aussi observables.  
  • Les aurores boréales : des phénomènes lumineux résultant de l'interaction entre les particules solaires et l'atmosphère terrestre, qui sont généralement visibles près des pôles. Lors de fortes activités solaires, elles peuvent cependant être observées… en France - et bonne nouvelle, ça devrait être possible cette année 2025 ! Donc ouvrez l’œil (ou plus simple, suivez de près l’activité du soleil sur Space Weather). 
  • Les éclipses. Une éclipse solaire se produit lorsque la Lune s'aligne entre la Terre et le Soleil, occultant partiellement ou totalement sa lumière. Ce phénomène est aussi spectaculaire qu'il est rare (la prochaine totale est prévue en… 2081, mais une partielle sera observable en France en 2026). Une éclipse lunaire survient, elle, lorsque la Terre se positionne entre le Soleil et la Lune, projetant son ombre sur cette dernière, qui peut alors prendre une teinte rougeâtre.

Derniers conseils pour vos aventures rando-astro

  1. Avant d’acheter votre matériel, participer à un stage d’astronomie avec un pro peut être un bon moyen de découvrir la discipline et de faire vos premières observations (notamment au télescope). Dans les Cévennes, Maîté et Martin ont suivi les précieux conseils de Thomas, un médiateur scientifique passionné d’astronomie. Il organise d’autres stages et veillées cet été si ça vous intéresse. 
  2. Les Nuits des étoiles, qui se déroulent cette année les 1, 2 et 3 août 2025, sont aussi une occasion de se familiariser avec l’astronomie. De nombreuses manifestations sont organisées dans toute la France par des clubs, associations ou collectivités territoriales.
  3. Avant de partir en rando, testez votre matériel et apprenez à l’utiliser - ce serait dommage de le transporter pour rien…
  4. Attendez 30 minutes après avoir installé votre matériel pour observer. Cela permet à vos yeux de s’habituer à l’obscurité et au matériel de s’adapter à la température ambiante. 
  5. Checker toujours bien la météo. Le ciel doit être complètement dégagé, sans aucun nuage si possible. Évitez aussi les soirs autour de la Pleine Lune (une semaine avant et après environ), car elle est trop lumineuse à cette période et perturbe l’observation des étoiles et du ciel profond.
  6. En montagne, loin des sources de pollution lumineuse urbaine, la visibilité du ciel nocturne est généralement meilleure. L’air y est souvent plus stable et plus froid, ce qui améliore aussi la qualité des observations astronomiques. Pour checker le niveau de pollution lumineuse dans un lieu précis - comme la destination de votre prochaine rando - c’est possible ici sur cette carte.
  7. Équipez-vous de vêtements chauds pour vous protéger de la fraîcheur nocturne, même en été.
  8. Prendre une boussole vous sera doublement utile, pour la rando ET l’astro.
  9. Notez que, dans un second temps, il sera souvent possible d’adapter d’autres oculaires que ceux d’origine sur votre matériel pour aller plus loin dans vos observations. 
  10. Enfin, Nature & Découvertes propose aussi une bonne sélection de livres d’astronomie, notamment pour les débutants, en particulier les ouvrages des éditions Stelvision ou le Guide de l’astronomie débutant (éditions Eyrolles). À glisser dans votre sac de rando !
Vous voulez des conseils pour partir randonner avec vos enfants ? Si vous l'avez raté, on a un super guide sur le sujet juste ici réalisé aussi en partenariat avec Nature & Découvertes. 
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Photos :
Marius Simon
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