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Au quotidien comme en vadrouille, votre vélo est le prolongement de vous-même. C’est donc naturel de prendre soin de lui comme si vous preniez soin de vous ! Mais par où commencer ? Quoi vérifier pour éviter les galères en aventure ? Comment laver votre vélo sans flinguer sa transmission ? On vous donne nos conseils dans ce nouveau guide : mécanique de base, gestes réguliers à adopter, outils à avoir... et même quelques tutos réparation - comme changer votre chambre à air ou régler vos freins. Lisez ce guide et votre vélo vous remerciera.
Malgré de constantes améliorations, le vélo est un véhicule qui n’a pas beaucoup évolué depuis ses 150 ans d’existence sous sa forme moderne. Vous connaissez le principe : un guidon, deux roues, un cadre, une fourche, des pédales qui entraînent le tout et une selle pour s’asseoir. Même le dérailleur est une invention centenaire ! Bref, la puissance du vélo réside dans sa simplicité.
C’est donc pour ça qu’il ne faut pas un Bac + 12 pour effectuer les opérations de base nécessaires pour faire fonctionner un vélo au quotidien. Et savoir faire les choses soi-même, vous le savez déjà si vous aimez partir à l’aventure : c’est hyper satisfaisant.
Les avantages
Entretenir et réparer son vélo soi-même, c’est moins cher, tout simplement. Vous ne payez que le matériel nécessaire et c’est votre huile de coude qui fait le reste. La bicyclette est déjà un mode de transport archi-sympa pour le portefeuille, vous pouvez encore améliorer la note !
Vous serez également autonome dans votre agenda. Qui ne s’est pas déjà retrouvé à quelques jours d’un trajet important, sans pouvoir faire réparer son vélo chez un professionnel ? Les vélocistes sont souvent pris d’assaut pendant la belle saison - et c’est une excellente nouvelle - et il est donc utile de savoir se débrouiller seul·e pour les petites réparations.
Enfin, savoir s’occuper de son vélo signifie qu’on peut le chouchouter plus souvent, ce qui améliore votre sécurité. On peut même utiliser l’impératif : si c’est le chemin que vous empruntez, vous vous devez d’être assidu⸱e⸱s ! Rien de bien compliqué, et surtout, vous verrez à quel point c’est satisfaisant de gagner en autonomie.
Les limites
On ne le dira jamais assez dans ce guide : si vous pouvez être autonome sur certaines réparations, il est essentiel de vous trouver un·e vélociste de confiance pour les révisions de fond et les “gros travaux”. Comme on dit, “c’est un métier”, ces gens sont des pros et vont généralement mettre un temps record à trouver la source d’un problème !
De plus, si les réparations simples et l’entretien d’un vélo ne nécessitent que très peu de matos, il va sans dire que se lancer dans la mécanique vélo “de fond” nécessite plein d’outils avec des noms étranges (clés à rayons, fouet de chaîne, démonte-manivelle…) qui vous coûteront cher et vous encombreront au quotidien. Laissez faire les pros !
En bref, l’objectif principal de ce guide est de vous apprendre les bases pour entretenir votre vélo au quotidien et faire face aux petites pannes. Pour les réparations en pleine nature, on vous prépare un guide dédié !
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Si vous êtes chez vous, on vous encourage à lire cette partie avec votre vélo devant vous, avec le côté dérailleur en face de vous. Vous pourrez bien identifier et nommer chaque composant et ainsi mieux comprendre votre véhicule !
De plus, si vous êtes encore en recherche de votre compagnon de voyage, on a écrit un guide pour vous aider à dégotter votre prochain vélo d’aventure !
Le cadre
Le squelette de votre vélo. Presque tous les composants sont fixés dessus, directement ou indirectement. Il peut être en acier, en aluminium ou en carbone. Tout problème sur le cadre (fissure, ou pire, casse d’un élément) est totalement en dehors de vos compétences : filez chez votre vélociste pour faire expertiser tout ça ! Pour le reste, les actions que vous pourrez effectuer dessus sont minimes : fixer un porte-bagage, resserrer un étrier de frein, enlever et remettre la roue arrière…
La fourche
Elle vient “attraper” la roue avant de votre vélo et sa partie supérieure s’insère dans le tube de direction du cadre. On parle souvent de “kit cadre” pour l’ensemble cadre + fourche, tant ces deux éléments fonctionnent en symbiose. Comme le cadre, pas grand chose à faire ici, mis à part contrôler son état général de temps en temps.
Les roues
Le cœur du sujet ! Les roues vous emmèneront là où vous voulez aller, et elles sont le support des pneus à l’intérieur desquels on place les chambres à air. Ici, les deux problèmes que vous pourrez rencontrer sont une roue voilée, à savoir pas parfaitement circulaire et qui se dandine un peu sur elle-même, ou, plus rare, un problème sur votre roue libre (l'élément qui permet d’entrainer la roue lors du pédalage, mais aussi d’arrêter de pédaler sans pour autant freiner le vélo). Sans parler du sujet principal de 100% des cyclistes : les crevaisons !
La direction (guidon et potence)
Le guidon, quelle que soit sa forme, est votre poste de pilotage. Avec la potence, qui le relie à la fourche, il se doit d’être bien serré et de ne souffrir d’aucun jeu, et d’avoir tous les composants (leviers de frein, sélecteur de vitesses, poignées ou guidoline) parfaitement fixes.
La selle (et tige de selle)
La selle et sa tige sont l’assurance que votre position sur votre vélo soit optimale. Nous sommes beaucoup à penser que tout ça ne bougera pas d’un millimètre une fois les réglages effectués… Mais jeter un œil de temps en temps vous permettra de voir qu’une selle peut légèrement reculer avec le temps, ou la tige descendre. Si vous avez l’impression que votre posture sur le vélo ne vous convient plus, c’est le moment de checker !
Les freins
Votre garantie de sécurité. Ils peuvent être à patins ou à disques, mécaniques ou hydrauliques et de formes multiples. Si la majorité d’entre eux peuvent s’entretenir ou se réparer à la maison, il existe quelques exceptions qui nécessitent un niveau plus avancé. Quoi qu’il en soit, les étriers (mécanismes sur lesquels sont fixés les patins ou les plaquettes qui vont freiner votre roue) doivent être parfaitement fixes.
Elle mérite une section à elle toute seule : la transmission est la partie la plus “technique” du vélo, elle possède de nombreuses pièces en mouvement et elle a le job le plus important : transformer la force de vos mollets en vitesse sur la route !
Pédalier
Un pédalier complet est composé des manivelles, des pédales et d'un ou plusieurs plateaux pour accueillir la chaîne de votre vélo. Entre votre force de pédalage, parfois même votre poids quand vous grimpez en danseuse, c’est une partie de votre vélo qui encaisse beaucoup de contraintes physiques. Elle se doit donc de ne pas être oubliée.
Chaîne
Une chaîne de vélo est un composant hyper primitif, qui a à peine changé depuis son invention. En métal, elle est sujette à l’usure : forcément, elle frotte constamment contre d’autres pièces métalliques ! Si on a l’impression qu’une chaîne de vélo peut durer toute une vie, changer ce composant permettra d’éviter les “sauts de chaîne”, voire même de la casser. . Et croyez-nous, c’est le problème le plus galère à gérer sur la route !
Cassette / roue libre
Ce sont des composants de la roue arrière mais ils font bel et bien partie de la transmission. La cassette, c’est l’ensemble des pignons (les roues dentées) que la chaîne va venir entraîner. La cassette est montée sur une roue libre, qui vous permet d’arrêter de pédaler dans les descentes. Pas besoin de compétences ici, on est sur un niveau “vélociste”, mais une cassette propre, c’est une cassette qui dure.
Dérailleurs
L’invention la plus brillante que vous trouverez sur un vélo. Si le dérailleur arrière semble plus complexe au premier regard, il est très fiable lorsqu’il est bien réglé. Le dérailleur avant, qui consiste en une cage qui pousse la chaîne d’un plateau vers l’autre, peut poser plus de problèmes.
Inutile de vendre un rein pour être bien équipé : mieux vaut acheter quelques outils pratiques que des boîtes géantes pleines d’objets dont vous n’allez pas forcément vous servir. Et surtout : des outils de qualité tiennent plus longtemps et sont faits d’un métal plus solide, qui risquera moins de s’émousser à l’usage !
Avant de devenir le MacGyver de la réparation, prenez soin de votre vélo chez vous, dans votre salon ou votre extérieur si vous en avez un ! Aucune manipulation ne nécessite beaucoup de place, mais si vous souhaitez préserver la propreté de votre logement, une petite bâche ou des journaux à poser sur le sol seront vos meilleurs alliés.
Déjà, parce que c’est chouette d’avoir un vélo tout beau et tout propre ! Mais ce n’est pas que de la coquetterie : multiplier les sorties avec un vélo sale et poussiéreux ne va pas aider vos composants à bien vieillir. Et un vélo propre, ça freine mieux !
Dégraissez votre transmission avant le lavage ! Le savon n’aura pas vraiment d’effet contre une chaîne sale. Ne vous occupez pas des roulements qui sont au cœur du vélo, au contraire, la graisse épaisse qui les protège doit rester en place.
Pour la transmission, le dégraissage se fait en 4 étapes :
Chez vous :
Pour une toilette de chat, une serviette microfibre humide avec un petit peu de savon ménager suffira.
Ne frottez pas si votre vélo est couvert de terre sèche d’une sortie précédente : vous pourriez abîmer sa peinture.
Option acrobatique : dans votre douche ou votre baignoire, donner un coup de jet d’eau pour rincer la terre puis opérer l’étape du chiffon ci-dessus vous permettra d’être plus efficace. Attention toutefois aux tâches de cambouis dans votre bac, qui sont parfois dures à récurer !
Avec un jet d’eau domestique (dans une cour, une terrasse…) :
Dans un “car wash” :
🛠️ Conseils préalables
Une chaîne de vélo doit être lubrifiée, mais pas trop ! L’erreur classique consiste à penser qu’une chaîne doit être couverte d’huile alors qu’il suffit d’une dose raisonnable. L’essentiel, c’est de toujours lubrifier votre chaîne après l’avoir nettoyée, même sommairement (un chiffon avec un peu de dégraissant peut suffire).
Lubrifiez votre chaîne :
Au total, faites-le entre 1 à 2 fois par mois selon l’intensité de votre utilisation.
Il y a deux grands types de lubrifiants : les huiles minérales et les cires à la céramique.
Notez la pression conseillée inscrite sur votre pneu, souvent écrite en Bar et en PSI. Visez le milieu de la fourchette proposée : entre 3 et 5 bars conseillés, visez 4 bars et ajustez selon votre confort souhaité et votre poids (un peu plus de pression si vous êtes plus lourd).
Avec l’expérience, vous pourrez rapidement sentir à l’instinct si un pneu est sous-gonflé, mais le bon réflexe est de regonfler vos pneus 2 fois par mois.
Votre vélo freine moins bien ? Jetez un œil à vos patins ou vos plaquettes. Il existe parfois une marque pour contrôler l’usure de la gomme d’un patin mais le plus souvent, c’est l'œil nu et votre jugement qui fera l’affaire.
Ce n’est pas une question d’usure ? Vous pouvez régler vos freins rapidement - on vous explique tout plus bas.
Une chaîne en bon état, c’est le début du bonheur. Assurez-vous qu’elle soit à peu près propre et suffisamment lubrifiée, voilà tout. Inutile de la nettoyer parfaitement chaque semaine, mais ne négligez pas cette partie. Une chaîne se change tous les 3000 à 8000 km, et vous arriverez à la faire durer avec une routine beauté régulière.
Éléments nécessaires :
Étapes :
Éléments nécessaires :
Étapes :
Si vous avez une potence dite “à plongeur” (formée d’un seul bloc de métal qui “plonge” dans la fourche d’un côté et qui accueille le guidon à son autre extrémité), la démarche peut nécessiter un œil expert en fonction de l’ancienneté de votre vélo !
Éléments nécessaires :
Étapes :
Éléments nécessaires :
➤ Pour les freins Caliper (route classique)
Régler :
Remplacer :
➤ Pour les freins V-brake (VTT, VTC, ville)
Régler :
Remplacer :
➤ Pour les freins à disque mécaniques (à câble)
Régler :
Remplacer :
➤ Pour les freins à disque hydrauliques
Régler :
Remplacer :
Un vélo, c’est comme tout véhicule : ça se révise régulièrement. Il en va de votre sécurité ainsi que de celles des usagers qui vous entourent !
Avant toute chose : trouvez un bon vélociste près de chez vous, et si son travail vous satisfait, gardez-le. C’est toujours plus agréable d’entretenir une relation de confiance sur le long terme, et le suivi de votre vélo sera meilleur ! Rien ne vous empêche d’aller voir ailleurs si vous êtes en voyage ou que vous avez une urgence, bien entendu. Un vélociste ne prendra votre vélo en charge qu’après l’avoir consulté : au pire, on vous dira que ça peut attendre !
Quelles réparations effectuer chez un pro ?
Les signes qui ne trompent pas
Apprenez à repérer les petits détails qui devraient vous mettre la puce à l’oreille :
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Journaliste indépendant, ancien directeur des contenus Recto Verso / Les Others. Ce breton fan de bikepacking vous partage ses meilleurs conseils pour partir à l'aventure, surtout à vélo. Donnez lui du café et ça roule - dans tous les sens du terme.
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