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Comment allonger la durée de vie de son matériel de rando : 7 réflexes à adopter

Comment allonger la durée de vie de son matériel de rando : 7 réflexes à adopter

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Chez Recto Verso, on a l’habitude de vous aider à choisir votre matériel dans nos guides et de toujours y ajouter nos astuces pour l’entretenir au mieux. Dans cet article, on va plus loin et on vous partage aussi nos meilleures techniques et nos bons plans pour prolonger encore plus sa durée de vie, afin de ne surtout pas le jeter - la pire chose à faire, même s’il est HS. On va réparer d’abord, ensuite upcycler, recycler, reconditionner… ou, dernière option, racheter de manière éclairée. Bye la fast conso, la fast fashion, la fast tech… La seule chose “fast” qu’on accepte ici, c’est votre future perf’.

Table des matières

Pourquoi faire durer son matériel de randonnée ?

On va pas se mentir : l’équipement de rando, c’est un peu comme votre bon pote. Vous lui confiez votre confort, votre sécurité, et parfois même votre survie en pleine nature. Alors pourquoi le jeter au premier accroc ?

Faire durer son matos, c’est :

  • Économique : vous le payez une fois, vous le gardez longtemps. En plus, le matériel technique, ça coûte cher. Par exemple, une bonne veste imperméable 150-300 €, un matelas de rando 40-150 €, un bon sac de couchage 190-500 €... Autant les chouchouter pour ne pas avoir à les remplacer tous les deux ans.
  • Écolo : moins de ressources, moins de production, moins de déchets, moins d’impact sur l’environnement. En conclusion, un moyen de lutter efficacement contre la surconsommation.
  • Stylé : dire : “ça fait 10 ans que je pars à l’aventure presque tous les week-ends avec cette tente”, ça fait toujours son petit effet.
Photo © Lucie Bascoul

1. Chouchouter son matos comme un bon pote

Le matériel de rando, c’est costaud mais pas immortel. Et s’il revient trempé ou plein de boue, encore moins ! Pour qu’il vous suive longtemps dans vos aventures, un petit rituel s’impose au retour de chaque sortie. Voilà comment lui montrer un peu d’amour.

  • Vider son sac illico : on sort tout, sans oublier la chaussette tout au fond ou le bout de fromage suspect dans la poche. Et ce qui est encore humide ? À faire sécher direct. Si possible, évitez de ranger des choses mouillées dans votre sac : ça sent vite mauvais et l’odeur est plus galère à faire partir au lavage.
  • Vêtements techniques = lavage en douceur : mérinos, synthétique, vêtement déperlant… toutes les matières techniques sont fragiles. Avant de tout lancer en machine, jetez toujours un œil aux étiquettes ! Et gardez ça en tête : un lavage à 30°C max, de la lessive douce et pas d’adoucissant.
  • Mini-nettoyage après chaque sortie : pas besoin de laver veste ou doudoune à chaque rando, mais un coup de chiffon humide fait toute la différence : cela enlève la saleté qui abîme l'imperméabilité et empêche le tissu de respirer. Si nécessaire, ajoutez un peu de savon doux, puis rincez à l’eau claire. Faites pareil avec le sac de couchage et la tente. 
  • Réimperméabiliser votre matériel : de temps en temps, pour qu'il reste efficace sous la pluie. Pour les vêtements, un passage au sèche-linge peut aider - s'il n'y a pas de contre-indication sur l'étiquette - ou utiliser un liquide réactivateur de déperlance pendant un lavage. Pour les chaussures, appliquez un spray réimperméabilisant 1 à 4 fois par an selon la fréquence de votre pratique. 

En résumé, prenez soin de votre matos comme vous aimeriez qu’on prenne soin de vous après une grosse journée de rando. Et si vous voulez des conseils plus précis pour entretenir chaque équipement, foncez lire nos guides complets sur comment choisir : chaussures, sac de couchage, tente, matelas

2. Ne pas négliger le rangement de son matériel de rando

Le stockage, c’est LE truc qu’on zappe souvent. Et pourtant… si vous n’avez pas les bons réflexes, cela peut bien maltraiter votre matériel. Pour faire simple, il va falloir lui laisser un peu plus d’espace et de confort que dans votre sac de rando - même si on espère qu’il y retournera rapidement pour votre prochaine aventure.

Quelques bons réflexes à avoir : 

  • Toujours ranger votre matériel uniquement quand il est sec.
  • Ne compressez pas votre sac de couchage dans sa housse. C’est pratique pour voyager en trek, mais laissez-le respirer un peu à la maison pour qu’il conserve son pouvoir gonflant. Soit plié, soit dans son grand sac de rangement tranquillou - s’il est fourni avec. Idem pour votre toile de tente : si vous avez l’espace de la suspendre, c’est mieux.
  • Stockez votre matériel dans un endroit sec, tempéré et ventilé - bye bye la cave humide ! 
  • Empêchez l’installation des mites dans vos placards avec des blocs de bois de cèdre ou de l’huile essentielle de lavande. Cela vous évitera de retrouver vos vêtements en laine mérinos grignotés.
Envie de repartir très vite passer du temps dans la nature ? Découvrez les 100 plus belles randonnées à faire en France et en Europe dans nos coffrets Recto Verso.
Photo © Charlotte Lindet

3. Ne pas oublier le matériel tech : smartphone, appareil photo…

Parce oui, votre téléphone avec le tracé Komoot ou votre bel appareil photo ont aussi un impact environnemental et méritent la plus longue vie possible. C’est comme votre frontale, votre montre connectée (coucou les matrixés de Strava), votre batterie portable… Ils sont très pratiques en rando, voire indispensables aujourd’hui, mais fragiles et plus facilement malmenés en aventure. Alors comment bien s’en occuper ?

La base : protection, nettoyage… 

Avant de partir, si ce n’est pas encore le cas, équipez toujours votre téléphone d’une coque de protection solide et d’un protège-écran - pour info, 80% des réparations de smartphones concernent un écran cassé !

  • Pour votre appareil photo, même si vous voulez voyager léger, prenez un étui rembourré. C’est le b.a.-ba pour ne pas qu’il s'abîme dans votre sac.
  • La sangle aussi est un allié simple mais très pratique pour les maladroits - qui évite facilement à votre matériel de s’exploser sur le sol ou, pire, de tomber dans le ravin. 
  • En rentrant de votre aventure, comme pour le reste de votre matériel, passez un petit coup de chiffon dessus : objectif de téléphone ou d’appareil, cadre de montre connectée…
  • Stockez aussi vos câbles de chargement ni pliés ni tordus pour éviter leur usure prématurée.

Les conditions extrêmes : l’ennemi n°1

Les batteries n’aiment pas le froid : les réactions chimiques à l'intérieur ralentissent et là, c’est le drame… leur chargement diminue d’un coup ! À l’inverse, la chaleur accélère l’usure des composants, voire les grille en cas de surchauffe. Résultat ? De moins bonnes performances et un appareil qui rend l’âme plus tôt que prévu.

Pour préserver votre matos électronique :​

  • Gardez-le au chaud : en rando, rangez vos appareils près de vous, par exemple dans une poche intérieure de votre veste afin de profiter de votre chaleur corporelle.​ Vous pouvez aussi glisser du matériel au milieu de votre sac de rando dans votre polaire ou votre duvet pour le protéger.
  • Utilisez des coques isolantes : il existe des housses thermiques spécialement conçues pour protéger les appareils électroniques du froid. ​
  • Pour les températures élevées, qui peuvent également nuire aux composants électroniques et accélérer le vieillissement des batteries : jamais d’exposition directe au soleil pour éviter la surchauffe.

Protégez vos appareils de l'humidité et de l'eau

L'humidité est l'un des principaux ennemis des appareils électroniques, car elle peut provoquer des courts-circuits et de la corrosion. 

Pour préserver votre matériel :​

  • Ne le mettez jamais à charger s’il est encore humide - par exemple une montre connectée pleine de transpiration post-rando.
  • Rangez-le dans des sacs hermétiques : une solution simple, qui consiste à utiliser des sacs de congélation avec fermeture à glissière pour protéger vos appareils de l'eau tout en permettant l'utilisation de l'écran tactile. ​Vous pouvez aussi opter pour des drybags à l’intérieur de votre sac de rando, avec toujours une housse imperméable dessus en cas de pluie.
  • Respectez les normes d'étanchéité : chaque appareil possède un indice de protection (IP) indiquant son niveau de résistance à la poussière et à l'eau. Plus il est élevé, plus votre matériel est protégé. Par exemple, un appareil IP44 sera étanche aux éclaboussures, quand un autre certifié IP68 pourra résister à une immersion prolongée et une pénétration à la poussière. Même pour les appareils photo tropicalés, c’est à dire conçus pour pouvoir être utilisés au contact de l’eau, cet indice est variable.
  • Il existe aussi des housses étanches qui garantissent une protection contre l'immersion prolongée. ​Cela peut être pratique si votre appareil est à portée de main hors du sac et qu’il pleut beaucoup. 

Autres astuces pour vos batteries

On en remet une dernière couche… mais les batteries, c’est vraiment LE truc à chouchouter au max sur vos appareils électroniques pour les faire durer. Au quotidien - et à votre retour d’aventure :

  • Ne les laissez pas déchargées trop longtemps - le mieux c’est même de ne jamais les vider totalement. Quand vous n’utilisez pas votre matériel entre deux aventures, votre appareil photo par exemple, veillez à avoir environ 40-60 % de charge - et si vous partez avec deux batteries, n’oubliez pas de penser à celle qui va revenir d’aventure presque vide et qui n’est déjà plus dans votre appareil.
  • Évitez de charger votre batterie toute la nuit ou au max - ça peut paraître contre-intuitif mais cela l’abîme et réduit sa durée de vie.
  • Utilisez toujours le chargeur d’origine ou un chargeur d’ampérage équivalent - même puissance - conforme aux normes européennes. Sinon, vous avez des risques de tuer votre batterie.
  • Mettez le mode avion/économie d’énergie sur votre téléphone : sachant que la plupart des applications de navigation - comme Komoot, OsmAnd, etc - sont accessibles hors ligne, uniquement avec la localisation GPS, cela vous permettra de conserver votre batterie plus longtemps en aventure - et de l’user moins rapidement.
  • Fermez les applications non utilisées de votre téléphone et libérez de l’espace de stockage, notamment en transférant vos photos et vidéos de voyage sur un ordinateur ou un disque dur externe. Cela améliore la durée de vie et l’autonomie de votre batterie.

Photo © Margot Canton Lamousse

4. Apprendre à réparer son matériel de rando soi-même

Bon… et sinon, qu’est-ce qu’on fait quand c’est cassé, troué, déchiré… ? Le réflexe, c’est de ne pas jeter mais réparer - au moins, essayer ! Si vous savez survivre en autonomie pendant plusieurs jours, alors réparer une couture ou un accroc, c’est à votre portée. Et chaque petite réparation faite soi-même, c’est une source de fierté.


Les tutos en ligne 

Pour vous lancer dans des réparations “pas à pas” ou “un peu plus poussées”, il existe des tonnes de tutos en ligne. Vous pouvez déjà consulter notre article avec 5 réparations à faire vous-même sur votre matériel outdoor (recoudre un accroc, comment utiliser la toile de spi pour patcher un tissu…). 

Si vous cherchez d’autres manips spécifiques, Youtube sera votre ami ou d’autres sites qui proposent des ressources accessibles gratuitement. Sur la plateforme collaborative IFixit par exemple, vous pouvez trouver des tutos - ou en partager si vous êtes calés - pour réparer aussi bien vos vêtements outdoor que pour vos appareils électroniques.

Avant de vous lancer, on vous conseille de vérifier si votre matériel n’est pas encore sous garantie, car le réparer vous-même pourrait la faire sauter - et ça serait dommage. 

Les ateliers de réparation

Autre option : apprendre à réparer grâce à des ateliers associatifs près de chez vous ou en vous rendant dans des lieux dédiés, comme les Repair Cafés. Ces espaces collaboratifs présents partout dans le monde sont ouverts à tous pour réparer gratuitement des objets du quotidien avec l’aide de bénévoles experts et d’outils disponibles sur place. Même sans objet à retaper, vous pouvez y apprendre, donner un coup de main ou simplement partager un moment convivial autour d’un café. 

 

Photos © Thomas Tissandier

5. Se faire aider pour réparer son matériel de rando

Et si vous avez deux mains gauches ? Ce n'est toujours pas une raison pour jeter votre matos. Faites-le réparer par quelqu’un d’autre qui a les compétences !

  • Par ses proches 

Vous voyez votre pote Michel, votre mamie hyper débrouille, votre coloc bricoleur… ? On a tous dans notre entourage un MacGyver prêt à sauver une fermeture éclair ou à changer une batterie. Demandez-leur de l’aide - et si possible, de vous montrer comment ils font. Et si vous n’avez personne pour vous aider ? Pas de panique, il existe plein de professionnels pour prendre le relais.

  • Par des pros 

D’abord, vérifiez toujours si votre matériel est encore sous garantie, en particulier pour les équipements hi-tech. Si c’est le cas, bonne nouvelle : vous aurez souvent à juste le déposer où vous l’avez acheté pour le faire réparer. Attention, les garanties peuvent ne plus fonctionner dans certaines situations - si votre matériel est tombé dans l’eau par exemple. 

Pour trouver un réparateur près de chez vous, vous pouvez jeter un œil sur le site des Répar’Acteurs des Chambres des Métiers et de l’Artisanat qui propose un annuaire bien fourni. Les professionnels sont listés par région et par catégorie de matériel : articles de sport, vêtements, téléphones… 

De plus en plus de marques outdoor ou des revendeurs proposent aussi leur propre service de réparation comme Patagonia, Décathlon ou encore le Vieux Campeur - qui a son propre atelier à Paris, dont on vous parlait d’ailleurs dans cet article. Sur le site Goodloop, vous pouvez aussi faire réparer votre matériel de rando via une demande en ligne puis le dépôt de votre item.

💡Le bon plan : le bonus réparation

Depuis 2023, l’État a mis en place un dispositif pour inciter à la réparation plutôt qu’au rachat pour le matos hors garantie. Le “bonus réparation” consiste en une réduction directement appliquée sur votre facture chez un réparateur labellisé. Et bonne nouvelle : vous pouvez l’utiliser pour une partie de votre matériel de rando ! Comptez par exemple 7 € remboursés pour recoudre un vêtement abîmé ou 25 € pour changer la batterie ou la lentille-photo de votre smartphone.

Pour en savoir plus sur la liste des professionnels agréés, des produits éligibles et le détail de cette aide, rendez-vous : 

Photos © Thomas Tissandier

6. Ne pas jeter son matériel : revendre, reconditionner, donner, recycler…

Si l’option réparation n’est pas envisageable (vêtements trop petits, plus à votre goût, trop HS, etc.), on a encore des solutions alternatives pour vous. Donner à votre matériel une deuxième vie, c’est aussi le :

  • Revendre : sur Vinted, LeBonCoin, Everide, Campsider, Trocathlon…  
  • Donner : à des assos locales, des réseaux d'entraide, des recycleries, des ressourceries, Emmaüs…
  • Upcycler : en transformant votre vieille tente en sacoche de vélo - maintenant que vous savez coudre comme un(e) chef(fe).
  • Recycler : des marques comme Picture ou La Virgule réutilisent d’anciens équipements pour en faire de nouveaux produits... Sur le site de l’Ademe “Que faire de mes objets”, vous trouverez aussi une carte très utile pour savoir où déposer vos objets HS - ou les faire réparer. 

💡 Pour le matériel électronique, pensez au reconditionné !

Via le site Back Market, vous pouvez aussi donner une seconde vie à votre téléphone en le vendant à un reconditionneur - qui va le tester, le remettre 100% en état puis le revendre à un heureux éco-acheteur. L’estimation du prix de rachat se fait directement en ligne, avant d'expédier le téléphone pour finaliser sa reprise - sauf s’il est trop HS, alors il pourra uniquement être recyclé. Reconditionner votre téléphone multiplie en moyenne sa durée de vie par deux. Et pour l’acheteur, par rapport à un device neuf, c’est 8 fois moins d'impact environnemental ! Un bon plan pour agir à votre échelle contre la fast tech, que vous ayez un ancien smartphone qui dort dans un tiroir ou que vous souhaitiez adopter du nouveau matériel comme une montre connectée ou votre futur appareil photo d’aventure.

Photo © Mathieu Mouillet

7. Réfléchir avant de (r)acheter

Pour finir, si vous devez réinvestir dans du matériel pour vos randonnées, on vous invite à toujours vous poser ces quelques questions en amont :

Et privilégiez : 

  • La seconde main et le reconditionné avant le neuf.
  • Du matériel réparable, robuste et multifonction.
  • Pour le téléphone, l’indicateur de réparabilité est un bon indice pour savoir si un modèle sera facilement réparable ou non. Choisissez aussi une connectique standard plus facile à remplacer - comme l’USB-C pour le chargeur, obligatoire depuis fin 2024. 
  • Des marques avec un engagement écologique et social.
Photos © Charlotte Lindet
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