Bikepacking : 11 astuces pour voyager à vélo sans se ruiner

Vous avez envie de tester l'un des 100 itinéraires de notre coffret Recto Verso Vélo mais vous hésitez à vous lancer dans le bikepacking par peur de plumer votre compte en banque ? Vous avez déjà acheté une partie du matériel et votre budget est déjà serré avant même le premier coup de pédale ? Si le voyage à vélo demande un peu plus de “mise de départ” que la rando, il existe plein de petites solutions pour garder vos euros pour ce qui compte vraiment. Il n'y a pas de petites économies !

1. Réutilisez vos vêtements d’autres disciplines outdoor

Le bikepacking, c’est du vélo, vous ne couperez pas à l’acquisition d’un casque et d’un cuissard. Mais pour le reste, c'est une discipline outdoor comme une autre, donc n’hésitez pas à utiliser tous vos vêtements de randonnée et autres accessoires “multi-sports” :

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• Veste de pluie
• T-shirts techniques/respirants
• Chaussettes de sport
• Shorts
• Vêtements chauds
• Tour de cou/bonnet
• Lunettes de soleil

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Conseil ultime, si jamais vous n’avez pas encore le budget pour des sacoches : certain(e)s adeptes du bikepacking ont effectué leurs premiers voyages en fixant leur sac à dos à leur porte-bagage avec des tendeurs. Astuce à utiliser avec prudence, prenez grand soin de bien fixer le sac et de ne laisser dépasser aucune sangle !

2. Confectionnez vos propres casse-croûtes

Le réflexe en bikepacking, où l’on embarque rarement un réchaud pour des questions de place, c’est la “street food” : les boulangeries, les snacks, etc. Avec cette technique, vous allez souvent dépenser jusqu’à 25 euros par jour. Privilégiez plutôt l’achat d’ingrédients séparés : une baguette, une tomate et du chèvre vaudront toujours beaucoup moins cher qu’un sandwich préparé avec les mêmes ingrédients, et vous pourrez d’autant mieux ajuster vos apports nutritionnels !

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Exemple pour une journée :

• Du porridge froid : 3,75 € les 375 g pour 1 semaine (≈ 0,50 €/petit dej)
• 1 baguette : 1,20 €
• 2 légumes : 2 €
• 1 protéine (végétale/animale) : 2 €
• 1 fromage : 3 €
• Snacs/barres énergétiques : 3 €
• Total : 11,70 €
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En partageant les ingrédients sur 2 repas (midi et soir), en ajustant selon vos besoins (protéine animale/végétale, oléagineux, houmous ou équivalent protéiné à tartiner)... Vous pourrez vous nourrir pour beaucoup moins cher, en renouvelant votre micro-stock chaque jour.

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Pour l’eau, c’est simple : visez les cimetières, demandez au bistrot du coin, cherchez les toilettes publiques dans les villages qui possèdent souvent un robinet... Bref, il est possible de traverser des régions entières sans acheter d’eau minérale… Et de générer des déchets !

3. Le train : anticipez et prenez les voies détournées

Le train, s’il est réservé à la dernière minute, peut devenir un vrai gouffre financier.

• Réservez bien à l’avance vos trajets sur grandes lignes.
• Guettez les créneaux de mise en vente pour les périodes de vacances ou les promos ciblées, quitte à mettre un réveil très tôt pour être prêt à investir. 
• N’oubliez pas qu’il existe un programme Grand Voyageur à la SNCF, et si vous avez une carte Voyageur, pensez à regarder combien de points vous avez. Pour 3000 points et 10 €, vous pourrez effectuer un trajet grandes lignes, y compris avec correspondance. Pas cher pour un Dunkerque-Perpignan !
• Les Intercités, qui quadrillent la France, sont souvent moins chers et possèdent des places vélo pour la plupart d’entre eux.
• N’oubliez pas que les règles de transport de votre vélo non démonté sont très variables en fonction du type de train, et que cela peut coûter jusqu’à 10 euros par voyage. Le transport de vélo démonté étant gratuit (comme un bagage), s’acheter une housse et apprendre à démonter votre vélo est une bonne option pour économiser.  
• Visez les régions les plus avantageuses : sur le prix du transport du vélo non démonté (plutôt payant en été, donc privilégiez la mi-basse saison) ou du train tout court (abonnement par région, offres TER à 1€ en Occitanie ou Hauts-de-France…). 

Les TER ont des tarifs au kilomètre très variables, en fonction des grilles des pouvoirs publics locaux. Aussi, si vous comptez passer du temps dans une région, l'achat d'une carte de réduction pourra s'avérer rentable même pour des voyageurs de passage. Pour vous aider, on vous a listé plus en détails les régions aux politiques tarifaires les plus intéressantes :

• ‍Occitanie : billets régulièrement à 1 €, gratuité pour les jeunes fréquents, abonnements qualitatifs
• ‍Normandie, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France : bons tarifs de base, abonnements jeunes avantageux (région Centre particulièrement), billets “Tempo” entre Paris et la Normandie, billets d'été à 1 € (Hauts-de-France)
• ‍Bourgogne-Franche-Comté : -50 % automatique pour les –26 ans + tarification claire par tranches‍
• Bretagne : abonnements jusqu’à –75 % + gratuité enfants, offres événementielles utiles‍
• Nouvelle-Aquitaine : bonnes réductions groupes/jeunes, abonnement illimité efficace pour la plus vaste région de France‍
• Grand Est : tarifs pleins élevés mais carte Fluo rend la région intéressante pour les abonnés

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Les autres régions ne sont pas en reste et possèdent elles aussi des politiques tarifaires qui peuvent être intéressantes en fonction de vos besoins, n’hésitez pas à jeter un œil aux portails TER de chaque région pour voir si l’investissement dans une carte de réduction (souvent aux alentours de 30 euros) peut être amortie rapidement - c’est souvent le cas en 3 voyages environ !

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4. Pensez à l’occasion pour absolument tout

Dans le monde de l’outdoor, le bon matos peut vite être cher. Ne renouvelez que si vous avez un besoin impérieux ! Et surtout, le marché de l’occasion est votre meilleur ami pour faire baisser votre budget :

• Achat de vêtements : vous trouverez tout ce qu’il vous faut sur Vinted, Leboncoin ou Campsider, avec des prix allant jusqu’à -70%.
• Accessoires (sacoches, lunettes, GPS, lumières, duvet, etc) : Campsider, l’application la plus spécialisée du lot, couvre tout le spectre outdoor.
• Pièces de vélo (cassettes, chaînes, roues) : recherchez sur trocvélo, Leboncoin ou au sein des communautés de pratiquants dans votre région. Les vélocistes ont parfois des pièces d’usure encore en bon état.

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Vous voulez savoir comment bien choisir vos vêtements et accessoires de vélo ? On a un guide pour ça juste ici. 

5. Faites-vous prêter des accessoires

• Un GPS, ça vaut 300 €, mais ça se mutualise ! Faites-vous prêter ce genre d’appareils ou pensez à des achats en commun. 
• Rejoignez des groupes communautaires - il existe d’ailleurs des communautés Recto Verso dans plusieurs villes de France ! - pour faire circuler les biens. 
• Si vous partez en groupe, plein d’accessoires (GPS, réchaud, tente…) peuvent être emportés en un seul exemplaire.

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6. Réparez, réparez, réparez !

Le vélo, c’est une évidence : il doit être révisé et réparé lorsque cela est nécessaire. Mais sachez que pratiquement tout votre barda peut être réparé au moins une fois : il est possible de recoudre ou de (faire) réparer la plupart des dégâts liés au textile, une sacoche peut être recollée avec la bonne méthode, plein de fermoirs et d’attaches se rachètent et se recousent avec un peu de patience…

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Besoin d’aide ? Nous avons réalisé un guide pratique pour réparer la plupart de vos vêtements et accessoires !

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7. Dormir pas cher

• En bivouac

Vous souhaitez économiser le camping ? Si vous vous sentez prêts, tentez l’aventure du bivouac - en respectant bien la réglementation, qu’on vous a résumée dans ce guide. Le bivouac en vélo est par nature différent de celui pratiqué en rando : vous serez souvent moins profondément ancrés en nature, souvent aux abords immédiats d’un village, non loin d’une petite route… Sachez vous faire tout petits et vous rendre peu visibles pour vous assurer une nuit paisible.

• Dormir chez l’habitant

Bonnes solutions entre le bivouac et le camping, les applications Warmshowers ou Welcome to my Garden vous mettront en relation avec des particuliers prêts à vous héberger ou à prêter un bout de jardin pour planter la tente. Ces plateformes sont basées sur l’échange et la solidarité, donc c’est aussi l’occasion pour vous d’accueillir des voyageurs une fois rentrés chez vous !

• Camper à petit prix

Le camping n’est pas forcément hors de prix : visez les campings municipaux, gérés par les villages eux-mêmes ou par des structures associatives ! Comptez entre 5 et 10 euros pour une nuit dans ce genre de campings. Et explorez des bourgades “sous-touristiques”, qui possèdent généralement des campings moins chers que dans les zones très fréquentées. Notez aussi que : 1) les tarifs sont parfois (bien) moins chers en basse saison dans les zones plus “touristiques” l’été, 2) il existe des tarifs “Accueil Vélo”, plutôt sur les grands itinéraires balisés, avantageux pour les cyclistes et réservables à la dernière minute. 

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Nb : on a plein idées d’itinéraires hors des sentiers battus dans notre coffret Recto Verso Vélo !

‍8. Hygiène : nos solutions pour rester au top

• Piscines municipales : si vous bivouaquez et que vous avez besoin d’un moment propreté, un arrêt à une piscine municipale est parfait – vérifiez toutefois que votre vélo peut être garé en toute sécurité. Comptez 3 € environ pour le vestiaire, la douche chaude et le petit plongeon – si vous avez le maillot et le temps.
  

• Toilettes publiques : pour une toilette de chat, trouvez des toilettes publiques (voilà une carte bien pratique pour ça) avec un robinet (et un verrou), qui vous permettra de vous débarbouiller et de nettoyer les zones qui en ont besoin. 

• Baignades : une bonne baignade dans une eau vive (rivière, fleuve) peut faire office de rafraîchissement et vous “rincer”, sans utiliser de savon. Attention cependant : ne vous baignez pas n’importe où (respectez la réglementation selon le point d’eau) et évitez si vous avez des produits cosmétiques sur vous (crème solaire, déo…), car ils perturbent les écosystèmes. 

Un mix de ces 3 techniques peut vous permettre de tenir longtemps sans avoir l’impression d’être sale.

9. Appareils électroniques : restez sobre !

Qui a besoin d’un GPS, d’une montre connectée, de cinq batteries externes et d’une liseuse pour le soir, alors qu’un potentiel smartphone et une carte papier peuvent suffire ? 

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Si certains investissements ne peuvent être évités, le bikepacking se transforme souvent en fête à la recharge d’appareils variés tous les soirs. Cela vous rend dépendant de l’électricité et ne vous permet pas de déconnecter totalement. N’investissez que si vous pensez vraiment que cela est nécessaire, et profitez d’avoir l’esprit libre et le porte-monnaie moins vide !

10. Upcyclez et fabriquez vous-même

Vous avez des notions de bricolage ou de couture ? Vous aimez la débrouillardise ? Vous avez juste envie d’apprendre de nouvelles choses ? Tentez de fabriquer certains de vos équipements en mode upcycling !

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On vous a fait une petite liste d’idées, mais n’hésitez pas à faire jouer votre imagination !

• Chambre à air irréparable = sangle de fixation, patch pour réparer une sacoche
• Bidon impropre à la conso = petite caisse à outils à fixer sur un 3ème porte-bidon
• Rayon de roue cassé = crochet pour nettoyer votre cassette ou votre dérailleur
• Veste imperméable en fin de vie = drybag, trousse de toilette
• Emballage zip de nourriture lavé = drybag, trousse de toilette, pochette de cable…

11. Le vélo, principal poste d’économies

Si vous n’avez pas de vélo et que votre budget est serré, pas d’inquiétude : votre premier voyage en bikepacking n’a pas besoin de ressembler à celui de vos héros d’Instagram. Un vélo fonctionnel avec des périphériques basiques et fiables est largement suffisant pour prendre son pied sur les chemins de France et d’Europe !

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Si besoin, on a un guide complet pour choisir votre vélo d’aventure ici.